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Une foule immense a investi la salle des fêtes de la commune avec la détermination de saboter la session et d’empêcher que la présidence revienne à l’USFP après l’alliance conclue avec le PJD sur la base d’objectifs et de principes communs. Le coup d’envoi des échauffourées a été donné par le meneur de la liste du Parti travailliste qui s’en est pris à un membre du conseil communal de l’USFP. La suite, ce sont de longues heures de casse, de tables renversées, urne saccagée de bagarres et de mouvements de foule, de slogans anti-coalition USFP/PJD et anti-Tariq Kabbage. Un seul mot d’ordre donné à des énergumènes enrôlés par des candidats aux moralités douteuses mais capables d’aller au bout de la bassesse pour faire avorter le processus de démocratie qui a propulsé Tariq Kabbage au sommet de la pyramide électorale dans ces communales.
Le comble de cette mascarade, diffusée par les médias, c’est que la question de la présidence est tranchée définitivement : Kabbage est et restera le président de la commune urbaine pour le prochain mandat avec une majorité confortable (32 sièges : 26 USFP et 6 PJD). La proclamation de ce résultat est une question de temps sans plus. Les 600 personnes dans la salle et le double à l’extérieur en sont conscients mais continuent de faire du tintamarre pour rien. La présence timide des autorités et le manque d’intransigeance de leur part dès le début pour empêcher des chahuteurs, ivrognes et autres vendus d’accéder à la salle de réunion et de saboter la réunion, laisse planer le doute sur leur véritable mission. On a même vu un pacha se faire prendre un micro par un énergumène et rappeler ses sbires alors que l’homme d’autorité se préparait à les repousser à l’extérieur de la salle. Cette position ne laisse aucun doute chez Tariq Kabbage qui s’élève contre «…les corrompus de la commune qui veulent avorter la volonté populaire». Et de poursuivre : «Nous avons été prévenus qu’une bande soudoyée par le candidat tête de liste RNI allait perturber le cours de cette session ; nous avons prévenu les autorités et nous leur avons demandé d’assumer leur responsabilité, mais rien n’a été fait. Nous sommes déterminés à poursuivre notre mission avec nos alliés pour faire d’Agadir une ville propre avec le respect de tous». Un avis partagé par le PJD qui a déclaré : «Nous dénonçons cette manipulation qui porte atteinte à notre alliance avec l’USFP avec qui nous partageons les mêmes objectifs et les mêmes aspirations pour assainir la ville d’Agadir». Il est 13h45 et la session n’a toujours pas eu lieu, la salle étant envahie par des centaines de personnes qui n’ont rien à voir avec le scrutin de ce lundi 22 devant l’impuissance des forces de l’ordre à maîtriser une situation explosive.
Mais quelle que soit l’issue des événements, le processus démocratique voulu par les électeurs d’Agadir se poursuivra inéluctablement et, en consensus avec le PJD, la présidence reviendra de droit à Tariq Kabbage et à l’USFP qui proclame à qui veut l’entendre : «Nous ne sortirons de cette salle que lorsque le vote sera accompli».