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S’il n’y a pas pour l’heure de candidats officiellement déclarés à la présidence de la Chambre des conseillers, deux candidatures pressenties sont bel et bien connues. Il s’agit de celles du président sortant, Maati Benkeddour, membre dirigeant du Rassemblement national des indépendants, RNI, parti qui préside la Chambre des députés, et de Mohamed Cheikh Biadillah, le secrétaire général du Parti authenticité et modernité, PAM, qui a fait son entrée sous la coupole à la faveur de l’élection du dernier tiers de la Chambre haute.
« Comment vont se comporter les troupes de la majorité ? La majorité parlementaire sera-t-elle forcément celle gouvernementale ? En fait, toutes les craintes résident à ce niveau et laissent à penser que le jeu est vraiment ouvert… », analyse ce membre du Bureau politique de l’USFP.
Et si les déclarations – y compris celle du chef de file de la majorité- se multiplient sur le mode de l’union de la majorité, les nouvelles ne sont pas, elles, rassurantes. Les harakis du Mouvement populaire qui avec le PAM et l’Union constitutionnelle forment la majorité à la Chambre des conseillers, seraient, dit-on, plus que tentés de donner leurs voix au candidat du PAM, Mohamed Cheikh Biadillah. « C’est ce que les conseillers du MP vont très probablement faire. La décision est quasiment prise, nous voterons PAM », a confié à Libération un cacique du Mouvement populaire.
Deuxième tour et report de voix
Aux dernières heures de la matinée de ce lundi 12 octobre, un scénario semblait se préciser de plus en plus fortement. Au cas (plus que probable) où la majorité ne réussirait pas à s’entendre sur un candidat unique, les partis formant la majorité présenteraient chacun de son côté un candidat, donnant à voir un premier tour où le chacun pour soi serait la règle. « Cette formule de candidatures purement militantes est une tactique tout à fait politique de préparer un deuxième tour et, surtout, un report de voix », explique notre interlocuteur du Mouvement populaire.
Avec un tel scénario, le candidat RNI, Maati Benkeddour –qui ne fait pas l’unanimité y compris dans les rangs de sa propre famille politique- risque fortement de ne pas résister au deuxième tour et d’être éliminé dès le premier tour ; alors que le candidat PAM a toutes les chances d’occuper le fauteuil présidentiel.
Résultat, la Chambre des conseillers va probablement basculer dans l’opposition. Cela signifiera-t-il pour autant que le gouvernement de Abbas El Fassi fera face à une difficulté nouvelle, celle d’une présidence de Chambre occupée par l’un des chefs de file de l’opposition ? La chambre des conseillers s’est rappelée au bon souvenir de Karim Ghellab, le ministre des Transports et de l’Equipement en ne votant pas, en deuxième lecture, pour son projet de Code de la route, toujours en suspens. Aujourd’hui, la Chambre haute risque de donner bien des sueurs froides à un Exécutif qui n’en demandait pas tant…