Elaboration d’un Plan national d'investissement vert

Des représentants des secteurs public et privé et des partenaires internationaux se sont penchés, en début de semaine à Rabat, sur l'élaboration du plan d'investissement vert national, qui sera présenté lors du Sommet sur le climat prévu en septembre 2014 à New York, en marge de l'assemblée générale des Nations unies.

Placée sous le thème «Le partenariat public-privé pour promouvoir l'investissement vert», cette conférence a eu pour objectifs de présenter le plan d'investissement vert national, établi de concert avec les différents départements concernés, et d'identifier les mécanismes les plus appropriés pour l'implication du secteur privé dans ce plan d’afin enclencher une dynamique d'investissement vert et faire face aux défis du changement climatique.

De ce fait, le plan d'investissement vert devrait présenter un portefeuille de projets structurants, s'articulant autour des axes de la stratégie nationale du développement durable, approfondir et élargir les approches multisectorielles et esquisser des objectifs globaux dans les secteurs retenus, à savoir l'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique, l'eau et l'agriculture, l'urbanisation, le transport, l'adaptation et la gestion des risques et la finance climat.

S’exprimant à cette occasion, l'ambassadeur d'Allemagne à Rabat, Michael Witter, a mis en relief les potentialités du Maroc en matière d'économie verte, notant que le Royaume a réalisé des avancées dans l'énergie renouvelable, à travers notamment le plan solaire. 

«Le Maroc dispose d'énormes potentialités d'investissement en matière de recyclage et de gestion des déchets», a précisé M. Witter, réitérant la disposition de l'Allemagne à soutenir et accompagner le Maroc dans ce domaine qui vise à garantir une vie durable. Pour sa part, le directeur des opérations pour le Maghreb à la Banque mondiale (BM), Simon Gray, a souligné que le Maroc a la capacité de faire face aux défis du changement climatique, ajoutant que la BM considère le Maroc comme un modèle, grâce à de nombreuses initiatives à l'instar de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), du Plan Maroc Vert et des investissements dans énergies renouvelables. M.Gray a mis l'accent sur le rôle central du secteur privé dans le financement de l'économie verte, estimant que ce financement pourrait atteindre 36 trillions de dollars, dont 80% est attendu du secteur privé.

Par ailleurs, le président de la commission économie verte de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Saïd Mouline, a relevé la nécessité de mettre en place une politique fiscale et un cadre règlementaire afin d'encourager les entreprises à investir dans l'économie verte et d'accorder une attention particulière aux PME. «Un sondage relève que la majorité des entrepreneurs sont prêts à investir dans l'économie de l'énergie et l'eau et la valorisation des déchets», a-t-il ajouté.

Organisée par le ministère chargé de l'Environnement, en collaboration avec la Coopération maroco-allemande (GIZ), la Banque mondiale et le Programme des Nations unies pour le développement, cette conférence s'articule autour de trois tables rondes, à savoir «La valorisation des déchets solides», «L'énergie» et «L'agriculture et l'eau».