Editorial : Femme citoyenne

Que peut bien valoir une société qui fait peu de cas du rôle de la femme? Il va sans dire qu'un pays qui s'aventurerait à concevoir quelque évolution en passant outre l'apport de ses citoyennes est un pays qui ne peut pas ne pas être à la traîne et en net déphasage.
La modernité, d'ailleurs, passe par là. Elle se mesure principalement en fonction de l'importance de la participation de la femme à la gestion de la chose publique comme au niveau de la prise de décision à tous les niveaux.
C'est l'évidence même. Elle serait admise de tous dans le Maroc du 21ème siècle s'il n'y avait pas cette frange conservatrice, réactionnaire plutôt, qui persiste à ne voir en la femme qu'un élément de décor, une entité insignifiante ne devant exister que pour satisfaire certains caprices ou fantasmes.
Faut-il s'en étonner? Pas vraiment.  L'image que certains se font de la femme correspond d'ailleurs à l'image qu'ils se font du pays, voire du monde entier.
Au grand dam de ces chantres d'une pensée plus qu'archaïque, les forces progressistes et démocratiques sont convaincues, depuis toujours, que la promotion des droits de la femme constitue une condition sine qua non à toute évolution permettant de trancher avec le sous-développement sous toutes ses formes. L'apport de la femme ittihadie en particulier, pionnière dans ce cadre, puisque faisant valoir en permanence les revendications et les droits de la femme marocaine, n'est plus à démontrer. Les acquis sont aujourd'hui bien réels, palpables et incontestables à travers la présence remarquée de la femme dans les différentes institutions politiques aussi bien au niveau exécutif que législatif ou organisationnel.
Avancées qui ont toujours bénéficié  du soutien du Parti des Forces populaires et que SM le Roi a renforcées et consolidées  par des choix modernistes clairs et sans équivoque et qui renseignent sur le genre d'évolution voulu par le Maroc.
Soucieuses de rester sur ce même élan d'évolution qui va de pair avec les avancées réalisées par le Maroc, les femmes ittihadies qui sont à pied d'œuvre pour préparer leur Congrès national, sont bien évidemment conscientes que le meilleur moyen de consolider ces acquis c'est de persévérer, c'est de continuer d'aller de l'avant.