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Au lieu de désamorcer la crise qui paralyse les centres de formation depuis des mois, il a préféré l’alimenter davantage en rejetant les principales revendications soumises à négociation.
Durant le 4ème round de pourparlers tenu avant-hier jeudi à Rabat, les deux parties ne sont pas, en effet, parvenues à un accord permettant de mettre fin au conflit.
Représentant le gouvernement dans ces négociations, le wali de la région Rabat-Salé-Kénitra a informé les enseignants stagiaires que le gouvernement ne changera pas d’un iota la proposition qu’il a déjà faite et que les enseignants ont rejetée. Elle consiste en l’occurrence à recruter les enseignants de l’actuelle promotion en deux phases et sur concours: le premier sera organisé en août 2016 et le second au mois de février de 2017.
«Ce qui nous a choqués, c’est que la proposition du gouvernement contient une nouvelle donne; à savoir une liste d’attente de 800 enseignants à laquelle nulle solution ne sera apportée dans l’immédiat. Ce qui signifie qu’il a l’intention de recruter les enseignants en trois phases», s’est insurgé Ilyas Nouri, membre de la Coordination nationale des enseignants stagiaires au Maroc. Et d’ajouter dans une déclaration à Libé que «les négociations ont échoué. Le gouvernement doit assumer maintenant ses responsabilités. Depuis le début, nous avons fait montre de bonne foi et nous avons accepté de rencontrer le wali. Mais dorénavant nous n’accepterons de négocier qu’avec le ministère de l’Education nationale ou avec la présidence du gouvernement».
Il a par ailleurs affirmé que les enseignants stagiaires ont décidé d’intensifier leur lutte en élaborant un programme de protestations quotidiennes.
Ce refus catégorique de la part du gouvernement constitue également un revers pour les représentants de la société civile et des syndicats qui ont joué les médiateurs entre les deux parties et ont présenté une proposition de nature à désamorcer ce conflit social. Elle se décline en trois points. Primo : que les professeurs stagiaires de cette année ne soient pas concernés par ces deux décrets. Secundo : qu’ils reçoivent une bourse entière. Et tertio : qu’un débat public soit ouvert sur les deux décrets.
Il convient de rappeler que les enseignants stagiaires se sont soulevés contre ces deux décrets dont le ministre de l’Education nationale a imputé la préparation au chef du gouvernement lui-même. Le premier décret fait une séparation claire et nette entre la formation et le recrutement; c’est-à-dire qu’après leur formation dans les centres dédiés, les enseignants stagiaires seront obligés de passer un concours pour accéder à la Fonction publique. Le second décret a trait à la réduction de moitié des bourses mensuelles qui passent ainsi de 2 454,51 à 1 200 DH.