-
Coup d’envoi de l’opération de mobilité des travailleuses saisonnières vers l’Espagne
-
Lutte contre l'analphabétisme : La mise en œuvre des plans stratégiques et des programmes n'a pas encore produit l'effet escompté
-
Vague de froid, de mardi à vendredi, dans plusieurs provinces du Royaume
-
Casablanca au cœur des défis de la santé infantile
-
L'Institut supérieur de la magistrature et l'ENSA renforcent leur coopération dans le domaine de la formation
Cette 6ème édition du Forum "Femmes méditerranéennes" vise à encourager les projets qui favorisent le partenariat par la mutualisation des ressources pour résoudre les problèmes communs ou spécifiques rencontrés dans la région méditerranéenne en proposant de réfléchir sur le sort des droits des femmes des deux rives de la Méditerranée, deux années après les soulèvements dans la région, ont indiqué les organisateurs.
Plusieurs thèmes sont au programme de cette rencontre de trois jours dont "Printemps arabe: entre réalité et imaginaire", "Droits des femmes maghrébines après les révolutions arabes", "Egalité des sexes dans les nouvelles Constitutions", "Femmes, médias et réseautage" ou encore "Référentiel pour l'égalité des genres dans les pays à majorité musulmane".
Lors de la première journée des travaux de ce forum, plusieurs intervenantes ont mis en garde contre une certaine "régression" de la place et des droits des femmes dans les pays arabes, après les transitions survenues dans la région.
Ellinor Zeino-Mahmalat, de la Fondation allemande Konrad Adenauer-Stiftung, s’est interrogée si aujourd'hui ces femmes, qui ont joué un rôle crucial dans tous les mouvements de transition, ne sont pas les premières perdantes de tout ce processus.
Bien plus qu'un débat sur la place de la femme dans toute construction démocratique, elle considère que "le Printemps arabe" repose la question essentielle des contrats sociaux et de la relation entre homme et femme.
Quant à Valentine Moghadam, professeur de sociologie à l'université Northeastern à Boston (USA), elle a estimé qu'"il est encore tôt de porter un jugement global sur le sort réservé aux femmes, mais on peut déjà distinguer entre transitions à caractère égalitaire ou patriarcal".
Selon elle, l'avenir dépend de divers paramètres liés, entre autres, la relation homme-femme avant ces transitions, la nature des organisations féministes en place, le mode opératoire des transitions et des partis politiques et les normes et valeurs idéologiques des nouveaux gouvernements, soulignant que l'élément essentiel restera l'existence d'alliés démocratiques réels et d'associations féminines fortes capables de se mobiliser et de s'inscrire dans tout processus de démocratisation.
Pour sa part, l'universitaire marocaine Fatima Sadiqi, présidente du Centre Isis pour femmes et développement a indiqué que la "nette amélioration" des droits des femmes au Sud de la Méditerranée constatée ces dernières décennies est en train de connaître une "nette régression", après ce qu'on appelle "le Printemps arabe".
Elle a noté que l'on assiste paradoxalement à une présence spectaculaire des femmes de tous horizons idéologiques et statuts sociaux durant les phases de mobilisation politique, d’une part et à la marginalisation systématique des femmes dans les nouveaux gouvernements élus, d’autre part.
Les participantes viennent des pays du pourtour méditerranéen, mais également du Yémen, d’Iran, de Belgique, des Pays-Bas, du Canada et des Etats-Unis.