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Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
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Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie interpelle l’Exécutif au sujet de l’avenir du commerce extérieur, des infrastructures sportives, du phénomène des résidus de constructions dans les villes, entre autres
La séance d’ouverture de ces assises, tenue vendredi 17 novembre 2023 à Marrakech, a été marquée par l’intervention inaugurale du Premier secrétaire qui a souligné de prime abord que le parti de l’Union socialiste des forces populaires a toujours été omniprésent dans la société, débattant de ses questions et recherchant les solutions à ses préoccupations et les idées opportunes se rapportant à la conjoncture internationale, régionale et intérieure.
Driss Lachguar a affirmé que « nous demeurons, Etat, institutions et forces populaires, fidèles à la question palestinienne, attachés à sa défense loin des slogans creux et de toute surenchère » et que « le peuple marocain considère la question palestinienne comme une question nationale qu’il défend au sein de toutes les instances », appelant à un Etat palestinien avec sa capitale Al Qods Ach-charif, observant, par ailleurs, qu’à travers différents pays du monde, de grandes manifestations s’organisent en défense de la cause palestinienne…
D’autre part, le Premier secrétaire du parti des forces populaires a mis l’accent sur les manœuvres ourdies par les ennemis de notre pays s’acharnant pour nous assiéger et porter atteinte à nos intérêts et notre intégrité territoriale, enchaînant que notre pays a été la cible de 500 agressions dans la zone tampon, attestées par le rapport de l’ONU. Par conséquent, a-t-il ajouté, « nous nous devons de faire face à ces manœuvres observant toute la prudence et toute la vigilance qui s’imposent ».
L’hégémonisme gouvernemental ne peut pas aller de pair avec l’écoute de l’autre, ce qui nécessite de faire face à cet état de fait, d’autant plus que la Constitution garantit les droits de l’opposition, dixit le Premier secrétairePar ailleurs, Driss Lachguar a indiqué que le Bureau politique du parti, lors de sa dernière réunion a évoqué l’impératif de défendre l’équilibre institutionnel à l’ombre des pratiques de l’incursion qui impactent l’action politique, précisant que cette incursion gouvernementale ne tolère d’ores et déjà pas l’écoute de l’autre, ce qui nécessite de faire face à cet état de fait, d’autant plus que la Constitution marocaine garantit les droits de l’opposition concernant l’accomplissement de « ses rôles constitutionnels, parlementaires et représentatifs ».
A cet égard, a développé le responsable ittihadi, le parti prône la reprise de l’équilibre constitutionnel en faisant recours aux différents acteurs et intervenants.
Là-dessus, il a relevé que la profession d’avocat se trouve, quant à elle, au centre de cette distorsion et ce déséquilibre institutionnel. Ainsi, face à cette situation, Driss Lachguar a estimé que le slogan choisi par les assises du secteur des avocats ittihadis « Pour une profession d’avocat avec toutes ses portées professionnelles, juridiques et politiques » matérialise les véritables enjeux de cette profession, le fait est que les avocates et avocats marocains individuellement ou en tant qu’institutions professionnelles, barreaux, conseils ou à travers l’association des barreaux au Maroc se sont depuis l’indépendance acquittés de rôles avant gardistes en matière de militantisme à la faveur des grands dossiers et des constantes de la Nation, matérialisés par la défense de l’intégrité territoriale, l’ancrage de la démocratie, l’édification de l’Etat de droits et d’institutions, la défense des droits et des libertés et l’indépendance du pouvoir judiciaire, tout cela dans des conditions très difficiles ayant induit d’immenses sacrifices.
A ce propos, le Premier secrétaire n’a pas manqué d’évoquer l’assassinat d’Omar Benjelloun et l’expatriation forcée de feu Abderrahmane El Youssoufi et d’autres ayant subi les affres des lieux de détention, secrets ou officiels, mais aussi ceux qui ont mené les batailles des forces vives, tels que les leaders Abderrahim Bouabid et Mohamed El Yazghi.
En outre, Driss Lachguar a observé que la profession d’avocat, de par les grandes mutations que connaît la société marocaine et qui marquent également le monde d’une manière générale, se retrouve confrontée à de grands défis du fait des réalisations acquises dans notre pays telles que la stabilité institutionnelle et les acquis constitutionnels et juridiques de même que l’indépendance du pouvoir judiciaire et le renforcement de la profession d’avocat en tant que force sociétale défendant le droit et les libertés…
Le Premier secrétaire a soulevé que les défis qui se dressent devant les avocats dans l’accomplissement de leurs missions humanitaires et juridiques nécessitent de procéder à une évaluation objective de leur situation pour être à même de prospecter les perspectives escomptées. De même que l’on doit tenir compte des portées professionnelles, juridiques et politiques des missions qui incombent aux avocates et avocats et qui, en tout état de cause, ne se limitent pas aux rôles procéduraux mais s’étendent au déploiement pour l’enracinement des fondements d’une justice indépendante et intégre, outre la contribution à l’ancrage des piliers de la démocratie et de la protection des droits de l’Homme, tout en contribuant au processus d’appui à un environnement propice à l’investissement et au développement économique. C’est d’ailleurs, a-t-il mis en exergue ce qu’a souligné Sa Majesté le Roi Mohammed VI en évoquant les défis auxquels doit faire face la profession d’avocat, dans Sa Haute Lettre adressée aux participants à la deuxième session du Bureau permanent de l’Union des avocats arabes tenue à Casablanca.
Driss Lachguar a, ensuite, passé en revue quelques affaires prioritaires quant à la réforme de la profession et à la loi y afférente.
- Compte tenu de la constitutionnalisation de l’indépendance du pouvoir judiciaire et l’émission de lois organiques encadrant cette indépendance et des composantes de l’appareil judiciaire telles que le Conseil supérieur de la magistrature et le parquet général avec leurs attributions, il convient que la loi encadrant la profession redéfinisse la conception de la profession d’avocat en tant que mission aux portées humanitaires et juridiques et la considère comme partenaire à part entière de la justice (…)
- Nécessité d’évoquer les dispositions de l’article 19 de la Constitution quant à l’égalité des genres et ce que stipulent les traités internationaux au sujet de la parité, ce qui inclut et induit l’impératif de la représentativité des avocates dans les différentes instances de la profession.
- Nécessité, à cet effet, de l’évaluation du système adopté en matière d’élection du bâtonnier et des membres du barreau…
- Nécessité d’adoption de l’approche du concours d’accès à la profession sur la base des besoins ressentis…
- En réaction au débat autour de la création d’un Conseil national des barreaux, il est nécessaire de réfléchir à l’opportunité d’une telle structure…
- Il va sans dire que la profession d’avocat se retrouve en plein milieu de développements aigus du fait de la révolution technologique et informatique. Par conséquent, il convient de moderniser les cabinets d’avocats et leurs manières de fonctionner (…)
« Nous sommes tenus, en tant qu’avocates et avocats affiliés à l’Union socialiste des forces populaires, de veiller sur la consolidation et l’immunisation de cet édifice professionnel… » a-t-il clos son intervention.
Les assises du deuxième Congrès national des avocates et avocats ittihadis ont été également ponctuées par les allocutions de Allal El Basraoui, coordinateur du secteur des avocates et avocats ittihadis et de Mohamed El Hamidi, bâtonnier du barreau de Marrakech…
Rachid Meftah