Driss Lachguar : La rencontre d'aujourd'hui a pour but de mettre à nu les violations des droits de l'Homme dans la prison Errachid sur le sol algérien

L’USFP et la Coalition sahraouie pour la défense des victimes de la prison Errachid lèvent le voile sur les exactions perpétrées par les pantins séparatistes avec la complicité manifeste du régime algérien


Mourad Tabet
Samedi 15 Février 2025

Driss Lachguar : La rencontre d'aujourd'hui a pour but de mettre à nu les violations des droits de l'Homme dans la prison Errachid sur le sol algérien
«La rencontre d'aujourd'hui a pour but de mettre à nu les violations des droits de l'Homme perpétrées dans la prison Errachid sur le sol algérien». C’est ce qu’a souligné le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, lors d’une rencontre organisée vendredi dernier au siège central du parti à Rabat, avec la participation de la Coalition sahraouie pour la défense des victimes de la prison Errachid, pour faire la lumière sur les graves violations des droits humains commises par les pantins polisariens avec la bénédiction de la junte militaire algérienne.

Ce tournant décisif, selon le dirigeant ittihadi, doit passer essentiellement par « la rupture avec les récits de victimisation et par le dépassement de la phase de la simple constatation vers une dynamique de plaidoyer et de lutte, où le soutien aux droits des victimes ne se dissocie pas de notre lutte nationale et partisane pour la cause de l'intégrité territoriale, et ce, dans le sillage des Orientations Royales éclairées appelant à passer de la phase de la gestion à celle de la transformation dans le traitement de la question nationale ».

Dans son intervention lors de cette rencontre à laquelle ont pris part des victimes et des membres de familles des victimes de graves violations des droits de l’Homme à Tindouf, Driss Lachguar a fait savoir que le destin de la gauche dans le monde veut qu'elle soit en première ligne pour faire face à toutes les violations des droits de l'Homme, mettant en avant que l’USFP « a toujours été et restera  à l'avant-garde des forces vives, notamment lorsqu’il s’agit d’une question aussi vitale que celle des violations flagrantes des droits de l'Homme dans les prisons des miliciens du polisario à Tindouf, qui n’est, en réalité, qu’une simple machine exécutive des agendas et des délires de la junte » militaire algérienne.

Selon le dirigeant ittihadi, la prison Errachid est «le symbole d’une structure coercitive et autoritaire qui s’appuie sur des pratiques violant  les conventions internationales et qui s’efforce d’inventer des méthodes inédites de torture physique et psychologique, comme le prouvent la documentation accumulée et les multiples témoignages sur la dimension systématique des violations, ainsi que les rapports internationaux. Si Tindouf est un espace de détention et d’oppression, la prison Errachid est un espace d’élimination physique de toutes les voix d’opposition et des consciences vivantes qui ouvrent les yeux des séquestrés sur le bluff séparatiste ».

Les graves violations des droits de l’Homme dans la prison Errachid placent la communauté internationale et les Nations unies devant une double responsabilité. Tout d’abord la responsabilité juridique. Driss Lachguar a souligné que le droit international des droits de l’Homme considère toutes les formes de détention illégale, de traitement inhumain et de disparition forcée comme des violations graves qui exigent des sanctions à l’encontre des auteurs directs et indirects desdites violations.

La deuxième est la responsabilité politique. Selon Driss Lachguar, la junte au pouvoir en Algérie assume la responsabilité d’avoir abrité ces pratiques médiévales sur son territoire, ce qui nécessite une action internationale pour garantir que cette junte  impliquée dans ces violations soit tenue responsable conformément aux mécanismes juridiques disponibles.
Et le dirigeant ittihadi de marteler : « De plus, la junte au pouvoir en Algérie se met, ainsi que les organisations internationales, dans une contradiction morale flagrante, lorsqu'elle considère les Sahraouis séquestrés dans les camps de la honte comme des réfugiés, et permet ensuite la construction de prisons pour les torturer  sur son territoire, ce qui constitue un cas international sui generis».

«Les violations flagrantes des droits de l’Homme perpétrées dans la prison Errachid ne sont pas  des cas isolés, mais constituent plutôt un acte criminel organisé sous le parrainage de l’Algérie, avec des conséquences psychologiques et sociales graves pour les victimes et leurs familles. Ce sont des blessures qui traumatisent notre mémoire collective en tant que Marocains », a ajouté le Premier secrétaire de l’USFP lors de cette rencontre modérée par le membre du Bureau politique de l’USFP, Mehdi Mezouari.

Le temps est à l’action et au plaidoyer et non  à ressasser les récits de victimisation. Le temps est à la lutte pour faire entendre la voix des victimes et celle de leurs familles dans les instances internationales.
Ahmed Mohamed El Khor :
Il est grand temps d'envoyer une mission d'enquête internationale
à même de mettre au jour les charniers jonchant les camps de Tindouf pour poursuivre en justice les responsables, qu'ils soient algériens ou membres du polisario
Dans cette veine, le dirigeant ittihadi a proposé un plan d’action composé de trois points essentiels. Premièrement, il y a la diplomatie basée sur la défense des droits de l’Homme, et ce en activant les mécanismes de la diplomatie des droits de l’Homme qui font de la justice un objectif dans les relations internationales et en défendant cette cause devant les mécanismes des droits de l’Homme et dans les forums des mouvements politiques à orientation démocratique et progressiste, y compris l’Internationale socialiste, dont l’USFP est un membre actif.

Deuxièment, Driss Lachguar a appelé les intellectuels du parti, sa jeunesse et tous ses militants à mobiliser tous les moyens éducatif, culturel et médiatique, afin de médiatiser les violations commises dans la prison Errachid sur le sol algérien.

Troisièmement, le dirigeant ittihadi a  incité à encourager la recherche scientifique historique. Car les témoignages, les documentations et autres preuves historiques de l’énormité des crimes commis dans les camps avec la complicité de la junte militaire en Algérie exigent que les chercheurs en histoire se penchent sur l’étude et la documentation desdits crimes.

Pour sa part, le président de la Coalition sahraouie pour la défense des victimes de la prison Errachid, Ahmed Mohamed El Khor, a exprimé sa profonde gratitude à l’USFP, et en particulier à son Premier secrétaire, Driss Lachguar, pour l'organisation de cette importante rencontre.

« Cet événement témoigne de la fidélité de ce parti à ses principes universels fondés sur la défense des droits humains et sur la justice pour toutes les victimes d'injustices », a souligné Ahmed Mohamed El Khor.

Et d’ajouter dans son allocution en l’occasion que « la souffrance des victimes des prisons du polisario à Tindouf, notamment la tristement célèbre prison Errachid, constitue une marque d’infamie pour l'Algérie et ses alliés. Des milliers de Marocains, issus tant du nord que du sud du Royaume, ont été victimes d'enlèvements, de tortures physiques et psychologiques, et de détentions arbitraires dans des conditions inhumaines. Ces exactions, commises en raison de leur opposition à l'oppression imposée par la direction séparatiste, ont causé des blessures profondes qui perdurent jusqu'à ce jour ».

Selon lui, ce qui est plus grave, c’est que ces crimes se déroulent sous les yeux et avec la complicité de l'Etat algérien, qui, en tant que pays hôte, porte l'entière responsabilité juridique et morale de ces violations. « Malgré les rapports et les témoignages documentant ces abus, les autorités algériennes continuent de faire preuve d'un silence complice, méprisant ainsi les conventions internationales les obligeant à protéger les populations vulnérables présentes sur leur territoire », a-t-il fait savoir.

Et d’appeler la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains à exercer une pression sur l'Algérie et ses sbires du polisario. « Il est impératif de mettre fin à ces pratiques inhumaines, de libérer les personnes détenues et de révéler enfin la vérité sur le sort des disparus.  Il est grand temps d'envoyer une mission d'enquête internationale à même de mettre au jour les charniers jonchant  les camps de Tindouf pour poursuivre en justice les responsables, qu'ils soient algériens ou membres du polisario ».

Mourad Tabet

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