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Le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, a expliqué, lors de son intervention dans une salle archicomble, les raisons qui ont poussé l’USFP à ne pas participer à un gouvernement conservateur dirigé par le PJD. Il a rappelé que son parti a assumé la responsabilité dès le gouvernement d’alternance présidé par Abderrahmane El Youssoufi en 1998, et a successivement participé, aux côtés des autres partis de la Koutla démocratique (PI et PPS), à trois gouvernements, mais qu’en 2011 les citoyens ont octroyé la majorité au PJD. Par conséquent, l’USFP a décidé de respecter le verdict des urnes et de retourner à l’opposition, et ce contrairement aux deux autres partis de la Koutla qui ont décidé de former une coalition avec le PJD.
Driss Lachgar a mis les points sur les «i» en précisant que l’USFP ne prendra pas part au gouvernement sans avoir obtenu la majorité. «Nous croyons que notre projet est aux antipodes de celui du PJD, et lorsque les citoyens se rendront aux urnes à l’avenir, ils doivent savoir pour quel projet ils vont voter», tranche-t-il.
Le Premier secrétaire a également rappelé les résultats réalisés par le gouvernement de l’Alternance et ceux auxquels l’USFP a participé. Le Maroc était au bord de la crise cardiaque (selon le terme utilisé par feu Hassan II), et affrontait une crise économique sans précédent (le taux du déficit était alarmant et la réserve en devises ne couvrait que quelques semaines), mais lorsque le parti a quitté le gouvernement, il a laissé 13 mois de réserves en devises et pour la première fois dans l’histoire du Maroc, un excédent budgétaire.
Par ailleurs, Driss Lachgar a déploré le comportement irresponsable du gouvernement Benkirane qui n’admet pas l’ouverture d’un débat avec l’opposition. Il a souligné que la critique et la différence sont essentiels et que l’USFP a toujours combattu l’opinion unique et milité pour que l’opposition ait le droit de s’exprimer en toute liberté.
Mais le comble du paradoxe, c’est qu’Abdelilah Benkirane agit en même temps comme chef du gouvernement et opposant à la politique suivie par ce dernier, comme l’attestent les critiques qu’il a adressées au ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelwahed Souheil, le 1er mai, lui demandant d’opérer une hausse des salaires, a déclaré Driss Lachgar estimant que le chef du gouvernement n’a pas le droit d’agir ainsi.
A noter que plusieurs personnalités politiques et économiques marocaines et françaises ont participé à cette conférence dont l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée Fathallah Sijelmassi, le président de l’Association des étudiants marocains en France, Abdelmalek El Alaoui, le délégué général de l’Institution de prospective économique du monde méditerranéen, Natalie Kosciusko-Morize, l’ancienne ministre et candidate à l’élection de la Mairie de Paris, Badr Kanouni, le directeur général d’Al Omrane, Mohamed El Kettani, le directeur général d’Attijariwafa bank et le président du Conseil national des droits de l’Homme, Driss Yazami.
A l’ouverture de ce colloque, Chakib Benmoussa, a insisté sur la place qu’occupe le Maroc «au cœur de l’économie régionale de l’Afrique», continent dont le potentiel suscite de plus en plus d’intérêt. D’où la «détermination du Royaume de renforcer son positionnement au niveau du continent». Et d’ajouter : «Il y a encore quelques jours se tenait à Marrakech l’Assemblée générale de la Banque africaine de développement (BAD) au cours de laquelle, S.M le Roi Mohammed VI avait réaffirmé toute l’importance qu’il convient d’accorder au continent».
A signaler également que le Premier secrétaire de l’USFP qui était accompagné des deux membres du Bureau politique, Fatiha Seddas et Abdelmaksoud Rachdi, a présidé plusieurs réunions avec les militants du parti à l’étranger, notamment les membres du secrétariat provincial en France et les représentants du secrétariat provincial en Belgique.
A cette occasion, Driss Lachgar a abordé avec les responsables des organes du parti à l’étranger les divers problèmes qu’ils rencontrent pour reconstruire le parti et partant lui redonner la place qu’il mérite.
A cet effet, il a abordé avec ces responsables les démarches opérationnelles et organisationnelles. Il a été décidé, dans ce sens, de constituer une commission chargée de la refonte de tous les organes du parti à l’étranger, de l’organisation de leurs congrès en octobre prochain et du lancement d’une nouvelle dynamique plus ouverte sur les jeunes et les étudiants.
Le Premier secrétaire a par ailleurs proposé d’organiser, au Maroc, un forum national sur l’immigration et de renforcer les liens avec les partis socialistes des pays européens.
Les deux membres du Bureau politique ont, pour leur part, tenu une réunion avec les membres de la Commission administrative à l’étranger dans le but de restructurer la commission des Marocains résidant à l’étranger.
Au cours de cette réunion, Salah Eddine El Manouzi a été élu coordinateur de cette commission, alors que Mohamed Rabibi l’a été au titre d’adjoint de celui-ci et Farid Housni et Said Bentrika ont été respectivement nommés aux postes de rapporteur et de rapporteur adjoint.