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Les faits étaient on ne peut plus avérés, les douze étudiants incarcérés pendant dix-huit ans suite à cet assassinat ne sont aucunement des détenus politiques, mais individus qui avaient commis un enlèvement et un meurtre avec préméditation.
Flash-back. Début novembre 1991, les habitants du quartier Al Qods à Oujda se sont réveillés sur un crime abject et odieux. Un jeune homme a été trouvé mort. Les criminels n'avaient pas oublié de signer leur acte à travers des tatouages sur le corps de cet étudiant de 20 ans. Les étudiants et surtout les militants de l'UNEM résidant dans ce quartier allaient découvrir qu'il s'agissait de Maâti Boumli, enlevé le 31 octobre par les sbires d'Al Adl Wa Al Ihsane.
Un commando avait, en effet, investi ce jour le campus universitaire, s'était introduit dans la salle des TP de la Faculté des sciences, et kidnappé Maâti devant ses professeurs et camarades. Tout au long du chemin vers le quartier d'Al Qods, Maâti Boumli criait à haute voix : «Ils veulent me tuer». En vain. Même les forces de l'ordre toujours basées aux environs du campus n'étaient pas intervenues.
L'autopsie a révélé que les criminels avaient sectionné les veines de ce natif d'Oued Bared de Taza. La police avait, à l'époque, mis la main sur des bouteilles contenant du sang et des photos d'autres étudiants, cibles potentielles d'autres opérations. L'acte était la traduction dans les faits d'une «Fatwa» édictée par un «conseil des soldats de Dieu». Une douzaine d'étudiants de ce mouvement extrémiste avaient été arrêtés et condamnés à vingt ans de prison ferme. Le corps de cet étudiant en branche physique-chimie, a été enterré dans un endroit secret. Sa famille, ses amis, ses camarades veulent aujourd'hui connaître l'endroit où les autorités avaient enterré sa dépouille. Un droit humain indéniable. Selon eux, Maâti Boumli qui a payé cher le prix de la défense des idées progressistes au sein de l'UNEM, mérite une tombe connue et reconnue.