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L'un des deux policiers israéliens tués vendredi à Jérusalem dans un attentat à l'arme à feu par trois Arabes israéliens, vivait à Mughar, ont indiqué les médias. Il était de confession druze.
Depuis l'attentat de Jérusalem, dont les auteurs ont été abattus, les tensions sont fortes entre druzes et musulmans qui cohabitent à Mughar et la police s'inquiète d'une possible escalade.
Les deux mosquées ont été attaquées avant l'aube sans faire ni victime ni dégât: l'une a été la cible d'une grenade assourdissante et la seconde de tirs, a indiqué une porte-parole de la police.
La minorité druze, branche hétérodoxe de l'islam, est l'une des rares communautés arabes israéliennes à être obligée de servir dans l'armée israélienne et la police compte de nombreux druzes dans ses rangs.
Les druzes israéliens sont une minorité à l'intérieur d'une minorité: arabes par la culture, druzes par la religion et israéliens par la citoyenneté.
Au nombre d'environ 100.000, les druzes sont des Arabes, mais les Israéliens ne les considèrent pas comme tels.
Depuis qu'ils ont accepté de servir sous l'uniforme israélien en 1957, ils sont tenus de faire leur service militaire, contrairement aux autres Arabes israéliens.
En revanche, les 20.000 druzes du Golan, le plateau syrien conquis par Israël lors de la guerre de 1967, se considèrent comme Syriens et refusent dans leur immense majorité de prendre la nationalité israélienne. Ils ne sont pas astreints au service militaire.
Descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948, les Arabes israéliens ont la nationalité israélienne et représentent 17,5% de la population de l'Etat hébreu.
Les Arabes israéliens se considèrent comme des "citoyens de seconde zone" et accusent les druzes d'aider Israël à les marginaliser.
Par ailleurs, la polémique déclenchée par l'installation par Israël de détecteurs de métaux aux entrées de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem s'est poursuivie lundi avec le refus persistant des autorités religieuses musulmanes d'entrer sur ce lieu saint.
Israël a décidé, sans consulter le Waqf, l'organisme palestinien chargé des biens musulmans, d'installer ces détecteurs après que deux policiers israéliens ont été tués vendredi à l'une des entrées de l'esplanade par trois Arabes israéliens.
Après la fermeture exceptionnelle pendant deux jours par Israël de l'esplanade, le troisième lieu saint de l'islam, Israël l'a rouvert dimanche après avoir installé des détecteurs de métaux à deux des portes de l'esplanade.
Lundi, la police a annoncé dans un communiqué que trois autres portes équipées de détecteurs avaient été à leur tour rouvertes. "Nous travaillons pour installer des détecteurs aux abords des portes restantes comme l'ont décidé les responsables politiques (israéliens) au plus haut niveau", a-t-elle ajouté.
Les responsables du Waqf ont eux continué lundi à refuser d'entrer sur l'esplanade en passant par ces détecteurs, a constaté une journaliste de l'AFP sur place.
"Nous n'accepterons pas qu'Israël crée un précédent", a dit Nasser Najib, l'un des gardiens employé par le Waqf depuis 31 ans. A l'une des portes ouvertes, seul un homme poussant le fauteuil roulant de sa mère passe par le détecteur pour entrer sur l'esplanade.
La veille, les prières musulmanes avaient été organisées à l'extérieur de l'esplanade en signe de protestation à l'installation de détecteurs de métaux.
L'attentat à l'arme à feu de vendredi était l'un des plus graves incidents des dernières années à Jérusalem. Les trois assaillants avaient été pourchassés par la police israélienne jusqu'à l'esplanade où ils avaient été abattus.
La décision de fermer vendredi et samedi l'esplanade a ravivé les craintes des Palestiniens de voir Israël prendre le contrôle exclusif du site, qui est également révéré par les juifs comme le Mont du Temple.