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Il s'agit des pertes les plus lourdes subies depuis un an par les forces américaines en une seule attaque, d'autant qu'un autre membre de l'US Army a succombé, également samedi, à ses blessures, toujours dans l'est du pays, a annoncé l'Otan.
Depuis le début de l'année, près de 400 militaires de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) sous commandement de l'Otan ont été tués, soit plus que durant les cinq ans qui ont suivi l'invasion de l'Afghanistan, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.
Selon l'Otan, deux militaires afghans ont péri aux côtés des huit soldats américains. Les autorités afghanes disent avoir perdu le contact avec des dizaines de policiers après cette engagement de plus de douze heures dans le district de Kamdesh de la province orientale du Nouristan. Le chef adjoint de la police du Nouristan, Mohammad Farooq, a déclaré que des centaines d'activistes, dont des "étrangers" venus du Pakistan, avaient participé à l'assaut et a précisé être sans nouvelles de la centaine de policiers composant la force de police du district de Kamdesh. Un porte-parole des taliban, Zabihullah Mujahid, a revendiqué cette action et précisé que des dizaines de militaires et policiers afghans avaient été tués et que 35 autres avaient été capturés, dont le sort serait décidé ultérieurement par les instances locales du mouvement.
L'Isaf a dépêché en appui aux forces au sol des chasseurs F-16 et des hélicoptères de combat Apache, mais le commandant de la zone, le colonel américain Randy George a reconnu que l'engagement avait été rude et qu'il avait eu lieu dans un "secteur difficile".
Celui-ci devait être abandonné, aux termes de la nouvelle stratégie de repli sur les zones peuplées prônée par le général américain Stanley McCrystal, chef des forces internationales en Afghanistan. Randy a assuré que l'attaque de samedi ne remettait pas en cause cette décision.
L'Otan a assuré avoir infligé de lourdes pertes aux assaillants, sans les chiffrer. Selon Mujahid, sept talibans ont été tués lors du raid de soutien de l'aviation de l'Otan.
La guerre d'Afghanistan est entrée dans sa phase la plus violente depuis huit ans, l'insurrection islamiste, concentrée traditionnellement dans l'Est et le Sud, s'étant étendue au reste du pays. McChrystal, qui est à la tête de plus de 100.000 hommes, aux deux-tiers américains, réclame un renforcement de plusieurs dizaines de milliers de militaires supplémentaires, faute de quoi il estime que la guerre n'est pas gagnable.