Des surprises et des échecs : Le PPS a élu son bureau politique


Narjis Rerhaye
Lundi 23 Juin 2014

Des surprises et des échecs : Le PPS a élu son bureau politique
C’est au bout d’une  très longue nuit  que le nouveau bureau politique du PPS a été élu à Bouznika. Au petit matin du dimanche 22 juin, Nabil Benabdallah, le leader du parti des anciens communistes, a proclamé les résultats d’une élection attendue. Le dépouillement aura duré toute la nuit. «Tout a été fait pour que le vote se déroule dans la transparence absolue et les critères de candidature ont été clairement définis. Pour être candidat au bureau politique, il faut avoir passé un mandat au moins au comité central», explique, ce dimanche matin, un militant épuisé par sa nuit démocratique. 
Samedi  21 juin, 113 militants se sont portés candidats pour solliciter le vote d’un peu plus de mille membres du comité central élus  au dernier congrès du PPS, tenu les 30, 31 mai et 1er juin. 
Les militants le savent. La place au sein de l’instance exécutive est chère : le bureau politique compte 35 sièges. L’enjeu est de taille et les surprises d’une élection annoncée ont été au rendez-vous.
 23 membres du bureau politique sortant ont été réélus.  Les valeurs sûres signent leur retour : Khalid Naciri,  Abdelouahad Souhail, Abdellatif Ouamou,  Karim Taj, Mostafa Labraïmi, Abdelahad Fassi Fihri, Mostafa Addichane, Ahmed Salem Latafi, Saïd Fekkak. 
12 militants siègeront pour la toute première fois au sein du BP et font ainsi leur entrée dans le cénacle des décideurs de l’instance exécutive. Le nouveau bureau politique du PPS compte 9 femmes dont Charafat Afilal, la ministre  déléguée en charge de l’Eau classée en 2ème position à cette élection en obtenant 721 voix, Guejmoula Bent Abbi, la députée, arrivée, elle, 3ème avec 663 voix ou encore Rachida Tahiri arrivée 9ème. Si les anciennes rempilent pour un nouveau mandat, des nouvelles font leur entrée. Parmi elles, la députée Naima Bouchareb, suppléante de Charafat Afilal, qui aura désormais son fauteuil dans la grande salle qui accueille les réunions sommet du parti fondé par Ali Yata. Tous ceux qui représentent le PPS au sein du gouvernement Benkirane ont été réélus : Houcine Louardi, Adesslam Seddiki, Amine Sbihi. Mention spéciale pour le ministre de la santé élu au bureau politique en obtenant  le meilleur score,  soit 743 voix.
 
L’échec de Nouzha Skalli
 
Le PPS continue tout doucement le rajeunissement de ses troupes. «Pas suffisamment», s’empresse de préciser ce militant blanchi sous le harnais. Rachid Rokbane, la tête de liste des jeunes, devenu président du groupe parlementaire du PPS à la Chambre basse, Anas Doukkali ou encore le parlementaire de Khénifra, Fouad Anjir en plus du président de la jeunesse du PPS, Driss Redouani font figure de caution «jeunesse» pour un bureau politique nouvellement élu par des militants qui ont choisi le changement dans la douceur, une évolution plutôt qu’une révolution. Des surprises, des échecs aussi. Candidate au bureau politique, l’ancienne ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Nouzha Skalli, n’a pas été réélue. La députée, ex-tête de liste nationale, a été classée 36ème.  M. Rhorchani, Touria Skalli et Fatima Fertat ont également perdu leur fauteuil au bureau politique. Autre échec, celui d’Abdelhafid Oualalou, challenger de Benabdallah au poste de SG du PPS qui s’est vu classer 70ème  après avoir obtenu 142 voix. C’est à l’aube que ceux et celles du PPS ont quitté Bouznika. Le travail ne fait que commencer. La tenue d’un congrès extraordinaire est à l’ordre du jour. Le leader du PPS a invité ses troupes à mener une réflexion sur un changement de statut du parti.  Le mois de Ramadan s’apprête à la réflexion et les militants auront tout l’été pour réfléchir à la proposition de Nabil Benabdallah : transformer le comité central en conseil national sans toucher à ses  prérogatives et qui se réunirait deux fois par an et élire un comité central plus restreint et donc plus efficace.
 


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