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En effet, au cours d’une récente étude, ces chercheurs ont suivi une population de moineaux (Passer domesticus) et de roselins familiers (Carpodacus mexicanus) des villes durant leur période de reproduction. Ils ont ainsi remarqué que la cellulose de filtres de cigarettes était présente dans plus de 89% des nids des moineaux (huit vieux mégots en moyenne) et dans plus de 86% des nids de roselins (dix vieux mégots en moyenne). Mais elle ne serait pas là par hasard. D’après les scientifiques, si ces oiseaux recyclent les mégots de cigarettes, c’est que la cellulose (ou peut-être la nicotine) qu’ils contiennent réduit le nombre d’acariens qui cohabitent avec eux.
Or, ces parasites sont responsables de plusieurs troubles chez les oiseaux et peuvent avoir un impact négatif sur leurs capacités de reproduction et leur survie. Ils peuvent également menacer les futurs oiseaux en plein développement. “Nous apportons pour la première fois la preuve que les filtres de mégots peuvent fonctionner comme répulsif contre les parasites”, indiquent ainsi les chercheurs mexicains, dont les travaux paraissent dans la revue Biology Letters de la Royal Society britannique. Si l’on en croit leurs observations, l’effet serait même proportionnel. Autrement dit, plus le poids de cellulose est important par rapport à celui du nid, moins il y a de parasites.
De l’auto médication chez ces oiseaux?
Toutefois, les chercheurs n’ont pas encore été en mesure de déterminer si ce comportement des oiseaux “relève de l’auto-médication”. Il faudrait pour cela prouver que les mégots sont collectés dans le but exprès de chasser les parasites. De plus, quoique utiles pour les oiseaux en tant qu’anti-acariens, les mégots contiennent de très nombreuses substances chimiques (y compris des pesticides) dont la toxicité pourrait “contrebalancer” le bénéfice, soulignent-ils.