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
Il y avait foule hier devant le siège de la wilaya de Rabat. Et pour cause, des centaines de salariés de six sociétés privées de transport en commun s’y sont réunis pour protester contre la concession de ce service à une société étrangère dans la wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zaâer. Il s’agit des sociétés Lazrak, groupe Al Karama (Al karama, Al Hanaâ, Arraha), Ahsan Hafila, Socotrab, Latrabus et transport Moumtaz ; bref les sociétés qui n’ont pas pu s’associer à la société étrangère ayant bénéficié de cette concession, laquelle a été officiellement signée lundi dernier par les autorités locales.
En effet, deux autres sociétés privées, en l’occurrence Bouzid et Hakam, comme l’appellent les salariés, auraient pris part à la concession conduite par la très médiatisée société «Véolia», société que les Rbatis ne connaissent que trop bien dans la mesure où elle gère le service de distribution d’eau et d’électricité dans la capitale. Pendant toute la matinée, les protestataires ont brandi des slogans pour dénoncer ce qu’ils appellent « l’assassinat » de l’avenir de quelque 5000 salariés employés actuellement par lesdites sociétés. « Nous nous soulevons contre cette concession qui nous condamne au licenciement pure et simple, dans la mesure où la nouvelle société a exigé dans le cahier des charges un personnel ne dépassant pas 2000 personnes, et, tenez-vous bien, uniquement les chauffeurs. Les receveurs, hôtesses et autres contrôleurs n’auront donc aucune place dans cette nouvelle société » explique à Libé l’une des protestataires. Ce n’est pas tout, renchérit un autre salarié visiblement contrarié par cette concession. « Il faut également compter avec les 365 employés de la régie autonome du transport en commun qui a été liquidée et qui, selon le cahier des charges de la concession, seront repris par la nouvelle société ». Dans ces moments difficiles, les employés sont allés même jusqu’à soutenir leur employeur. « Certaines sociétés ont respecté leur engagement et renouvelé leur parc. C’est un investissement qu’il faut rentabiliser et visiblement, ils n’auront pas le temps de le faire. Ils ont même fait l’engagement de régulariser la situation des salariés et on pense qu’ils le feront » poursuit notre interlocutrice. Quel sera le sort des 3000 salariés qui ne seront pas retenus par la nouvelle société et dont l’ancienneté a atteint pour certains, près de vingt ans? C’est à ces questions que les protestataires espèrent voir les autorités répondre aujourd’hui et dans les plus brefs délais. A l’heure où nous mettions sous presse, une réunion se tenait justement entre les représentants des grévistes et des responsables locaux. Quels en seront les résultats? Pas grand-chose, selon les pronostics les plus pessimistes, pour la simple raison que la concession a été déjà paraphée. Ce qui est sûr par ailleurs, c’est que ce sit-in ouvrira indéniablement la porte à d’autres débrayages qui s’annoncent fréquents dans les jours qui viennent. Et surtout à la perturbation du transport en commun dans la capitale, dont les rbatis ont goûté hier les premiers fruits. En effet, la grève organisée hier a paralysé la circulation dans différentes artères de la ville. Seuls quelques bus, ceux relevant des sociétés participant à la gestion de la nouvelle société ont assuré le service durant cette journée. Quoi de plus normal !