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Ce sont les élèves de la cité Ali Sabah Al-Salem, située à 55 km au sud de la capitale, qui se sont mobilisés pour dénoncer l'inaction de leur gouvernement. Cette ville est entourée de centaines d'installations pétrolières et d'usines chimiques et industrielles, et le mouvement de grève censé durer deux jours et initié par un comité local de protection de l'environnement, a été très fortement suivi par les écoliers.
"La grève était totale aujourd'hui [lundi, ndlr]. Les 15.000 écoliers sont restés à la maison" a assuré auprès de l'AFP Ahmad al-Shuraian, président de ce comité. "Nous avons constaté une hausse massive des problèmes de santé relatifs à la pollution chez les 45.000 habitants de cette région" a-t-il déploré, précisant que "l'an dernier, 8.000 personnes, soit environ 18% de la population, souffraient de problèmes d'asthme". D'après lui, de nombreux habitants souffriraient également de cancers dus à cette pollution.
En 1994, un comité gouvernemental avait recommandé de ne pas construire d'habitations à Ali Sabah al-Salem souligne l'activiste, mais ce conseil n'a pas été suivi. "Le problème dans cette région est que toutes les installations pétrolières et 156 usines chimiques et industrielles, émettant des gaz hautement toxiques, sont situées au nord de ces habitations et le vent souffle généralement au Koweït à partir du nord" explique-t-il.