Des contacts sont également prévus avec les composantes de la gauche

L’USFP reprend langue avec ses principaux alliés


Narjis Rerhaye
Lundi 29 Décembre 2008

Sa nouvelle direction installée, l’USFP a repris langue avec ses partenaires politiques. Ses tout premiers contacts du parti de la Rose les a consacrés, il y a une dizaine de jours,  d’abord à l’Istiqlal. Il y a une dizaine de jours, en effet, Abdelouahad Radi, le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires, entouré de plusieurs membres du Bureau politique, recevait en son domicile, à Rabat, le leader de l’Istiqlal, Abbas El Fassi. Une réunion fort attendue –les deux partis ne se sont pas rencontrés depuis bien avant le 8ème congrès des Ittihadis- et à laquelle le premier des Istiqlaliens n’est pas venu seul. A ses côtés, pour discuter avec les socialistes marocains, Abdelhak Tazi (candidat du plus vieux parti marocain au fauteuil de président de la Chambre des conseillers, vacant depuis le décès de Mustapha Oukacha), Saad Alami, le ministre en charge des Relations avec le parlement, la chef du groupe parlementaire des Istiqlaliens à la première Chambre, Latefa Bennani Smires, Soussi, l’inamovible directeur du siège du parti et Khalil Boucetta, promu conseiller à la primature.
Pour ce dirigeant de l’USFP usfpéiste, le parti est en train de renouer avec ses alliés. Après une assez longue période d’agitation, cette formation politique de gauche entend retrouver ses repères et, surtout, retrouver sa place sur l’échiquier politique. En attendant, la réunion avec le parti que dirige Abbas El Fassi avait des accents de retrouvailles. On le sait, en participant au gouvernement que dirige l’Istiqlal, l’USFP a opté pour le soutien critique. Ce qui n’est pas pour faire grincer dans les rangs istiqlaliens. Du côté des Ittihadis, le message de la rencontre bipartite au sommet était clair : ce gouvernement politique doit impérativement activer les réformes politiques et constitutionnelles. « Une chose est cependant sûre, le processus de réformes ne peut pas se faire sans l’Istiqlal », soutient un Usfpéiste de la première heure.
Le décor des alliances
Après l’Istiqlal, les Usfpéistes rencontraient jeudi dernier les dirigeants du PPS. Une réunion prévue depuis quelques semaines déjà alors que les anciens communistes multiplient les initiatives pour la mise en place d’un pôle de gauche. Ismaïl Alaoui, venu avec Nouzha Skalli, M’hamed Grine, Rahal Zakraoui, Abdelouahad Souhail et Ahmed Zaki n’a eu d’ailleurs de cesse de rappeler au cours de ses entrevues avec la presse qu’une union de gauche ne saurait se faire sans l’USFP. Jeudi, USFP et PPS ont convenu de la nécessité de renforcer la coordination et de réfléchir à des initiatives concrètes. « Nous avons dressé le même constat, celui d’accélérer la constitution d’un pôle de gauche. Et pour qu’un tel pôle ne soit pas un simple slogan de plus, des actions concrètes sont attendues », affirme l’un des participants à cette rencontre où les cœurs ont battu à gauche.
A travers ces premiers contacts avec ses alliés politiques, le parti aux destinées duquel préside Abdelouahad Radi est en train de poser les jalons de la mise en œuvre de la déclaration de politique générale adoptée lors du congrès de Skhirat. Dans le même temps, et toujours dans le sillage de la déclaration finale adoptée par l’instance suprême de l’Union socialiste des forces populaires, cette formation politique est en train de planter le décor de ses alliances actuelles et futures. « Nous avons commencé par le premier cercle que composent l’Istiqlal et le PPS, c'est-à-dire la Koutla. D’autres contacts avec d’autres partis sont au programme », nous a confié un membre du Bureau politique de l’USFP sans vouloir en dire plus.
En tout cas, les oracles semblent indiquer qu’une rencontre à trois, et donc d’une Koutla que beaucoup disent agonisante parce qu’elle ne s’est pas réunie depuis la formation du cabinet de Abbas El Fassi, n’est absolument pas à exclure. « Même si la déclaration finale du 8ème congrès de l’USFP s’est appliquée à  ne pas  prononcer un mot sur la Koutla », rappelle un brin perfide un dirigeant de gauche. Sortis de leur conclave, ceux et celles de l’USFP en appellent désormais à un dialogue national, décliné du reste dans le communiqué final de leur dernier congrès. Des rencontres avec les autres composantes de la gauche seraient à l’ordre du jour.




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