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L’équipe d’Alexander Michaud, de l’université du Montana, a étudié, après une tempête survenue en juin 2010, les grêlons qui dépassaient les cinq centimètres de diamètre. Chaque grêlon a été divisé en quatre parties distinctes et l’eau résultant de la fonte de chaque couche a été analysée. C’est ainsi que dans la partie correspondant à l’embryon un nombre important de bactéries cultivables a été relevé.
“Des bactéries ont été découvertes dans l’embryon du grêlon, qui est la première partie à se développer. L’embryon est un instantané de ce qui a initié la croissance des grains de grêle”, a expliqué le chercheur au cours de la 111e assemblée générale de la Société américaine de microbiologie à la Nouvelle Orléans. Il indique que “pour que ce phénomène météorologique puisse se produire, une particule de nucléation doit être présente pour permettre l’agrégation des molécules d’eau” et qu’”il y a de plus en plus de preuves indiquant que ces noyaux peuvent être des bactéries ou d’autres particules biologiques”.
Cette étude entre dans le cadre de la “bioprécipitation”, une science en plein développement. La théorie voudrait que les bactéries soient à l’origine des pluies, des chutes de neige ou de grêle. En effet, pour que la glace puisse se former dans les nuages, elle a besoin de noyaux de base (IN, c’est-à-dire Ice Nuclei) autour desquels les cristaux vont se développer. Si beaucoup de particules sont capables de servir d’IN, les plus importantes seraient d’origine biologique et seraient capables de catalyser la formation de la glace à des températures inférieures à 0°C, rapporte Sciences et Avenir.
C’est le Pseudomonas syringae, un pathogène des plantes, qui est actuellement le pus étudié. Brent Christner, un chercheur intervenu dans la même conférence, explique que “Pseudomonas syringae possède un gène qui code pour une protéine de membrane externe, qui lie les molécules d’eau dans un arrangement ordonné, en fournissant un modèle de nucléation très efficace qui améliore la formation de cristaux de glace”. Ainsi, la présence de ces microorganismes, s’ils sont nombreux et variés, peuvent influencer aussi bien la taille et la concentration des cristaux de glace que la couverture nuageuse, le niveau des précipitations et pourquoi pas même l’équilibre radiatif de la Terre.