Le Maroc a fait les investissements qu’il faut ces vingt dernières années pour remplir les conditions souvent édictées par la FIFA pour organiser cet événement ", a déclaré à la MAP, Hervé Agbodan, secrétaire général de la Fédération togolaise de football (FTF).
Pour le secrétaire général de l’instance faîtière du football togolais, le Royaume du Maroc "adopte une meilleure stratégie en optant pour une candidature tripartite avec l'Espagne et le Portugal". "Je crois fermement au Maroc. Ce pays a su tirer des leçons de ses dernières tentatives infructueuses. Sa participation à un projet à trois me semble procéder d’une même réflexion mûrie de se donner plus de chance, à l’image de l’organisation conjointe de la Coupe du monde de la FIFA 2026 entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique", a fait noter la même source. Même son de cloche au niveau de l’Association des journalistes sportifs du Togo (AJST).
Pour Kodjo Avuletey, xecrétaire général de l’AJST, la candidature du Maroc "est plus que légitime". " L’ambition du Maroc est légitime. Depuis 2010, la Coupe du monde n’est plus revenue en Afrique. On sait tout de même que les pays du continent qui ont les moyens de l’organiser se comptent au bout des doigts, mais, pour de pareils événements, on n’est jamais prêt tant qu’on ne fait pas l’expérience. De ce fait, c'est une bonne chose pour les fans africains du football. Une Coupe du monde au Maroc est une aubaine pour eux. Certains pays comme le Togo, qui ont des conventions diplomatiques particulières avec le Maroc, pourront y assister sans trop de difficultés. C’est excitant ", a-t-il confié à la MAP.
S’agissant des chances du Royaume du Maroc d’organiser enfin une Coupe du monde en 2030 après les échecs de 1994, 1998, 2006, 2010 et 2026, le journaliste sportif togolais estime que le Maroc "a de grandes raisons d'espérer". "Le ticket avec l’Espagne et le Portugal est un atout.
Cependant, il est évident que le Maroc dispose aujourd’hui des infrastructures nécessaires à une telle organisation. Marrakech est presque devenue la capitale africaine du football et de Kénitra à Tanger en passant par Casablanca, Rabat, Berkane et autres, le Maroc a mis en place ce qu’il faut pour cela. On ne peut que lui souhaiter bonne chance ", a ajouté le nouveau membre du bureau exécutif de l’Association internationale de la presse sportive zone Afrique (AIPS-Afrique).
" Le Maroc est dans une bonne dynamique depuis plusieurs années, en témoigne sa brillante prestation à la dernière Coupe du monde 2022 au Qatar où les Lions de l’Atlas ont atteint pour la première fois de l’histoire du football africain les demi-finales de la compétition. Sur cette base, une organisation de la Coupe du monde 2030 en terre marocaine ne serait que dans l’ordre normal des choses", a déclaré Samuel Ekoe Gale, ancien entraîneur d’un club de première division au Togo, l’AS OTR.
Pour l’instant, le trio méditerranéen doit faire face à la concurrence de la candidature sud-américaine composée de l’Argentine, du Chili, du Paraguay et de l’Uruguay. Une autre candidature composée de l’Arabie Saoudite, de la Grèce et de l’Égypte pourrait être officialisée dans les prochains jours. La FIFA devrait annoncer le verdict final au cours de l’année 2024.