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Ainsi, pour les analystes du Centre, des faits sont avérés à l’instar de l’économie marocaine qui a réalisé au cours de la décennie passée des performances relativement importantes puisqu’elle a été soutenue, autour de 4,4%, en moyenne entre 2000 et 2014, alors qu’elle n’était que de 2,5% pendant les années 1990. En effet, dans l’axe intitulé «Croissance et emploi au Maroc: Quelle relation ?», le CMC fait observer que le Royaume a enregistré une élévation substantielle des niveaux de vie, étant donné le rythme modéré de la croissance démographique (1,2% en moyenne depuis 2000), notant, au passage, l’amélioration également les différents indicateurs macroéconomiques. Et de relever aussi que le taux d’ouverture de l’économie marocaine connaît, pour sa part, une progression en atteignant pratiquement le niveau de 40% à la fin de 2014 contre 29,5% en 2000.
Dans ce sillage, la même source met en relief, dans le pivot «Population et potentiel de croissance : une nouvelle dynamique» que, suivant la logique qui conduit au processus de transition démographique, toutes les transformations profondes enregistrées contribuent à la consolidation du potentiel de croissance de l’économie dans la mesure où elles participent à l’amélioration, quantitative mais aussi qualitative, du capital humain. Ces transformations, précise le CMC, ont trait essentiellement au ralentissement notable de la croissance démographique, à la restructuration de la pyramide des âges, à l’urbanisation accélérée de la population et à l’amélioration notable du taux de scolarisation des enfants ainsi que des conditions d’habitat des populations.
Et de constater que «seul, le phénomène de vieillissement de la population qui résultera inexorablement de la dynamique démographique en cours, constituera, à l’avenir, un handicap majeur pour le développement de l’activité».
Et ce n’est pas tout. Les auteurs du Spécial passent au peigne fin, dans la partie se rapportant au « Climat des affaires et dynamique sectorielle: Entre positionnement international et accélération de l’émergence», les équilibres macroéconomiques, qui semblent connaître, à l’égard des indicateurs phares, un desserrement depuis 2013. Ainsi, ils font ressortir que les ratios, par rapport au PIB, des déficits budgétaires et extérieurs qui ont culminé respectivement, en 2012, à 7,4% et 9,7%, continuent leurs rétrogradations, et ce en dépit d’un faible taux de croissance, évoluant en dents de scie, au gré de la manne pluviométrique. Et d’expliquer que le maintien du cap de l’allègement du déficit budgétaire est essentiellement adossé à une réduction de près de 40% des charges de compensation et à l’effondrement des cours du pétrole. De ce cadre, le Spécial soulève que malgré la réduction de la facture énergétique, le Royaume cherche à mieux tirer profit de ses activités non-agricoles et particulièrement du secteur automobile, pour améliorer sa situation extérieure.
La question des comptes publics et des comptes extérieurs n’a pas été en reste dans la lettre mensuelle qui fait état de déficits récurrents. En fait, d’après le Centre, le budget de l’Etat présente depuis de nombreuses années des déficits dont l’ampleur varie selon la conjoncture. «Trois années d’excédents ont été observées en 30 ans. Deux ont été enregistrés au cours des années récentes. La tendance actuelle est à la réduction du déficit», a-t-il développé notant que ce résultat a été atteint au cours des deux dernières années grâce à une compression des dépenses surtout celles liées à la compensation. Et de poursuivre que l’investissement, même si le budget qui lui est alloué est en hausse, enregistre un net recul par rapport aux prévisions initiales.
S’agissant des comptes extérieurs, le solde des transactions courantes, en dépit de sa réduction au cours de ces dernières années, continue d’être négatif. Pour plus de détails, le CMC souligne que les améliorations observées au niveau de cet indicateur sont surtout dues à un ralentissement du taux de progression des importations rendu possible grâce à la baisse des prix des produits énergétiques et des matières premières sur le marché mondial.
La crise des finances publiques, a-t-il conclu, ne concerne cependant pas l’économie marocaine uniquement mais elle est aussi présente dans de nombreux pays.
La même source met la lumière, à ce titre, sur de nombreux pays émergents qui ralentissent, voire qui sont en crise. Et de noter que les principaux pays émergents sont en difficulté et que sur les quatre économies des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), deux sont aujourd’hui en récession. «La Chine se trouve confrontée à un ralentissement structurel susceptible de faire baisser son taux de croissance aux alentours de 5% dans les deux prochaines années», prédit le Centre relevant que cette situation suggère que, pour la première fois en cinq ans, les pays à revenu élevé pourront désormais se joindre aux pays en développement en tant que second moteur de la croissance économique mondiale.