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![Débat sur la promotion de la greffe rénale à Tadla-Azilal Débat sur la promotion de la greffe rénale à Tadla-Azilal](https://www.libe.ma/photo/art/default/4131871-6273142.jpg?v=1335452427)
Les maladies rénales touchent 500 millions de personnes dans le monde et près de 3 millions au Maroc dont environ 10.000 sont sous hémodialyse et 3000 de nouveaux cas d’insuffisance rénale chronique terminale chaque an et environ 300 patients portent un greffon. L’offre publique nationale de soins est de 80 centres avec 1230 générateurs, 148 médecins dont 77 néphrologues, 520 infirmiers. Quant au secteur libéral, il dispose de 84 centres et 100 néphrologues. Cependant, le dépistage et le diagnostic précoce des maladies rénales permettraient d’éviter ou de retarder la destruction des reins, et le recours au traitement de suppléance rénale.
La possibilité de remplacer les reins par une machine (dialyse) a révolutionné la prise en charge des malades. Mais aujourd’hui, il y a une autre alternative de ce traitement très coûteux, très astreignant, lourd et contraignant : la greffe du rein.
En cas d’insuffisance rénale terminale, le patient doit subir des séances de dialyse, c’est-à-dire d’épuration des déchets du sang, alors que la transplantation rénale consiste à prélever un rein en bon état de fonctionnement chez un sujet qualifié de donneur (qui peut être vivant ou en état de mort cérébrale), et à le transplanter chez le patient malade qualifié de sujet receveur.
La greffe rénale a complètement bouleversé la vie des insuffisants rénaux terminaux en termes de qualité de vie et de coût socioéconomique. Reste dorénavant à changer les mentalités pour que la culture de don du rein entre dans les mœurs des pratiques médicales quotidiennes et que la jurisprudence soit mise à niveau. C’est dans cette optique que la Direction régionale de santé de Tadla-Azilal a organisé le 19 avril 2012, un dîner-débat sous le thème «Promotion de la greffe rénale».
Au cours de cette manifestation à laquelle ont pris part les autorités locales, les élus, les professionnels de santé, des juristes, des religieux, des acteurs de la société civile, les médias, des ONG, des associations d’hémodialysés, des patients transplantables, des patients transplantés et certains de leurs donneurs, tous les aspects de la transplantation rénale, que ce soit du point de vue scientifique, juridico-réglementaire ou religieux ont été abordés.
Trois exposés y ont été présentés. Le premier traitait de la politique du ministère de la Santé en matière d’insuffisance rénale chronique, le second a passé en revue les différents traitements de suppléance disponibles actuellement dans notre pays et le dernier a brossé un tableau sur l’historique de la prise en charge de l’IRC au Maroc.
La greffe est le meilleur traitement de la maladie rénale chronique et ses bienfaits sont nombreux : meilleure qualité, durée de vie, diminution de la morbidité et de la mortalité cardio-vasculaire et économique en santé publique. Bref, c’est une méthode moins coûteuse pour l’individu, sa famille et la société et moins contraignante.
Le moment intense vécu par l’assistance, c’est l’instant de présentation des patients transplantés et certains de leurs donneurs, qui ont fait l’objet d’une avalanche d’applaudissements de la part de l’assistance, preuve d’un vibrant hommage à leur générosité et leur profonde abnégation. Un débat fructueux a suivi cette série de présentations au cours duquel plusieurs points ont été abordés, notamment les procédures et les démarches à effectuer en cas d’intention du don de rein, le problème du registre «Magredial» qui devra voir le jour et dont la région Tabla-Azilal devra disposer.
«Magredeal» ou «Maroc greffe dialyse» est un outil incontournable, une sorte de radioscopie de l’IRCT. C’est un système de collecte d’informations pouvant permettre la planification de l’offre de soins sur des bases plus rationnelles. Il met en exergue l’offre de soins de l’IRCT (centres, postes et ressources humaines), recense l’ensemble des patients dialysés et transplantés (activités de soins et évaluation, morbidité : incidence et prévalence) et mortalité, lieu et conditions socio-démographiques, maladie rénale, comorbidités et handicaps, conditions d’accès aux soins, modalités de prise en charge, méthodes de traitement, doses, traitement des comorbidités, survie, part relative des différentes méthodes, qualité et efficacité des soins (précocité de la prise en charge, dose de dialyse, contrôle de l’anémie et équilibre nutritionnel).
Ce registre permet une meilleure visibilité et donc un meilleur pilotage du profil épidémiologique des insuffisances rénales chroniques terminales. Par la mise en place du registre de « Magredial », il est question également de développer une approche santé publique pour appréhender les problèmes des maladies non transmissibles. Mais en attendant tout cela, nous avons trois défis à relever, à savoir fédérer les intervenants de la société civile pour leur permettre de jouer pleinement et efficacement leur rôle dans les stratégies de la prévention et de la prise en charge de l’IRC, redynamiser la pratique de la transplantation rénale pour lui permettre d’accompagner l’effort fourni dans le développement de la dialyse et inscrire la prévention comme axe prioritaire dans la stratégie nationale, d’autant plus qu’il est possible d’éviter la survenue d’un cas sur 10 et de retarder 3 autres cas sur 10. Mais également une incitation à sensibiliser les pouvoirs publics et les organismes de couverture à investir dans les mesures préventives et œuvrer pour une prise en charge plus efficiente par les médecins du contrôle de l’hypertension artérielle et du diabète, les deux grands responsables de l’insuffisance rénale chronique.
Les objectifs généraux du registre «Magredial» sont l’actualisation des statistiques descriptives du TTT de l’IRT, l’évaluation des coûts, donc une meilleure planification et un meilleur plaidoyer auprès des décideurs politiques et des bailleurs de fonds nationaux, une recherche clinique en épidémiologie et d’économie de santé ainsi qu’une orientation régulière et à temps de la décision politique.
Il y a maintenant une prise de conscience favorable pour relever ces défis et pour la mise en œuvre d’une stratégie globale de prévention et de prise en charge de l’insuffisance rénale chronique en lançant une large campagne de promotion de la transplantation rénale confortable, moins chère, qui constitue une alternative de la dialyse rénale.
La région Tadla-Azilal offre trois centres d’hémodialyse opérationnels disposant de 37 générateurs (8 générateurs du tissu associatif soit 5 patients par générateur). On prévoit la construction d’autres dans un avenir proche tout en renforçant le partenariat avec le secteur libéral, ce qui a permis l’achat de 120 services et soulagé une liste d’attente de 63 patients. Ainsi l’effectif des patients pris en charge est passé de 120 en 2011 (si on tient compte du secteur libéral qui offre 2 centres d’hémodialyse) à 150 en 2012 essentiellement des bénéficiaires du Régime d’assistance médicale aux économiquement démunis (RAMED), dont l’expérience pilote a démarré dans la région en novembre 2008 et a été généralisée dans le Royaume au mois courant.
La possibilité de remplacer les reins par une machine (dialyse) a révolutionné la prise en charge des malades. Mais aujourd’hui, il y a une autre alternative de ce traitement très coûteux, très astreignant, lourd et contraignant : la greffe du rein.
En cas d’insuffisance rénale terminale, le patient doit subir des séances de dialyse, c’est-à-dire d’épuration des déchets du sang, alors que la transplantation rénale consiste à prélever un rein en bon état de fonctionnement chez un sujet qualifié de donneur (qui peut être vivant ou en état de mort cérébrale), et à le transplanter chez le patient malade qualifié de sujet receveur.
La greffe rénale a complètement bouleversé la vie des insuffisants rénaux terminaux en termes de qualité de vie et de coût socioéconomique. Reste dorénavant à changer les mentalités pour que la culture de don du rein entre dans les mœurs des pratiques médicales quotidiennes et que la jurisprudence soit mise à niveau. C’est dans cette optique que la Direction régionale de santé de Tadla-Azilal a organisé le 19 avril 2012, un dîner-débat sous le thème «Promotion de la greffe rénale».
Au cours de cette manifestation à laquelle ont pris part les autorités locales, les élus, les professionnels de santé, des juristes, des religieux, des acteurs de la société civile, les médias, des ONG, des associations d’hémodialysés, des patients transplantables, des patients transplantés et certains de leurs donneurs, tous les aspects de la transplantation rénale, que ce soit du point de vue scientifique, juridico-réglementaire ou religieux ont été abordés.
Trois exposés y ont été présentés. Le premier traitait de la politique du ministère de la Santé en matière d’insuffisance rénale chronique, le second a passé en revue les différents traitements de suppléance disponibles actuellement dans notre pays et le dernier a brossé un tableau sur l’historique de la prise en charge de l’IRC au Maroc.
La greffe est le meilleur traitement de la maladie rénale chronique et ses bienfaits sont nombreux : meilleure qualité, durée de vie, diminution de la morbidité et de la mortalité cardio-vasculaire et économique en santé publique. Bref, c’est une méthode moins coûteuse pour l’individu, sa famille et la société et moins contraignante.
Le moment intense vécu par l’assistance, c’est l’instant de présentation des patients transplantés et certains de leurs donneurs, qui ont fait l’objet d’une avalanche d’applaudissements de la part de l’assistance, preuve d’un vibrant hommage à leur générosité et leur profonde abnégation. Un débat fructueux a suivi cette série de présentations au cours duquel plusieurs points ont été abordés, notamment les procédures et les démarches à effectuer en cas d’intention du don de rein, le problème du registre «Magredial» qui devra voir le jour et dont la région Tabla-Azilal devra disposer.
«Magredeal» ou «Maroc greffe dialyse» est un outil incontournable, une sorte de radioscopie de l’IRCT. C’est un système de collecte d’informations pouvant permettre la planification de l’offre de soins sur des bases plus rationnelles. Il met en exergue l’offre de soins de l’IRCT (centres, postes et ressources humaines), recense l’ensemble des patients dialysés et transplantés (activités de soins et évaluation, morbidité : incidence et prévalence) et mortalité, lieu et conditions socio-démographiques, maladie rénale, comorbidités et handicaps, conditions d’accès aux soins, modalités de prise en charge, méthodes de traitement, doses, traitement des comorbidités, survie, part relative des différentes méthodes, qualité et efficacité des soins (précocité de la prise en charge, dose de dialyse, contrôle de l’anémie et équilibre nutritionnel).
Ce registre permet une meilleure visibilité et donc un meilleur pilotage du profil épidémiologique des insuffisances rénales chroniques terminales. Par la mise en place du registre de « Magredial », il est question également de développer une approche santé publique pour appréhender les problèmes des maladies non transmissibles. Mais en attendant tout cela, nous avons trois défis à relever, à savoir fédérer les intervenants de la société civile pour leur permettre de jouer pleinement et efficacement leur rôle dans les stratégies de la prévention et de la prise en charge de l’IRC, redynamiser la pratique de la transplantation rénale pour lui permettre d’accompagner l’effort fourni dans le développement de la dialyse et inscrire la prévention comme axe prioritaire dans la stratégie nationale, d’autant plus qu’il est possible d’éviter la survenue d’un cas sur 10 et de retarder 3 autres cas sur 10. Mais également une incitation à sensibiliser les pouvoirs publics et les organismes de couverture à investir dans les mesures préventives et œuvrer pour une prise en charge plus efficiente par les médecins du contrôle de l’hypertension artérielle et du diabète, les deux grands responsables de l’insuffisance rénale chronique.
Les objectifs généraux du registre «Magredial» sont l’actualisation des statistiques descriptives du TTT de l’IRT, l’évaluation des coûts, donc une meilleure planification et un meilleur plaidoyer auprès des décideurs politiques et des bailleurs de fonds nationaux, une recherche clinique en épidémiologie et d’économie de santé ainsi qu’une orientation régulière et à temps de la décision politique.
Il y a maintenant une prise de conscience favorable pour relever ces défis et pour la mise en œuvre d’une stratégie globale de prévention et de prise en charge de l’insuffisance rénale chronique en lançant une large campagne de promotion de la transplantation rénale confortable, moins chère, qui constitue une alternative de la dialyse rénale.
La région Tadla-Azilal offre trois centres d’hémodialyse opérationnels disposant de 37 générateurs (8 générateurs du tissu associatif soit 5 patients par générateur). On prévoit la construction d’autres dans un avenir proche tout en renforçant le partenariat avec le secteur libéral, ce qui a permis l’achat de 120 services et soulagé une liste d’attente de 63 patients. Ainsi l’effectif des patients pris en charge est passé de 120 en 2011 (si on tient compte du secteur libéral qui offre 2 centres d’hémodialyse) à 150 en 2012 essentiellement des bénéficiaires du Régime d’assistance médicale aux économiquement démunis (RAMED), dont l’expérience pilote a démarré dans la région en novembre 2008 et a été généralisée dans le Royaume au mois courant.