Débat national sur les changements climatiques

La thématique est d’actualité. Il s’agit de l’état du monde au niveau des changements climatiques. Le Maroc n’est pas en reste, puisqu’il initie de grands débats sur la question. Ainsi, deux colloques scientifiques interpellent les défenseurs de l’environnement, en prélude à la préparation de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui aura lieu en novembre prochain à Marrakech.
Pour ce faire, un colloque international sur la lutte contre les changements climatiques a eu lieu le 25 mars courant à Laâyoune, dans le cadre du Forum du printemps de l’éducation à l’environnement, sous le thème:  «Le climat change, préparons-nous aux domaines des droits de l’Homme, de l’économie, des médias et de l’éducation ». L’événement est initié en partenariat avec le Groupe de recherches et d’études sur le littoral du Sahara, et la Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de Laâyoune-Es-Smara, avec la collaboration de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) de Laâyoune-Sakia-El Hamra.
Selon un communiqué du CNDH, ce colloque a pour objectif de mettre en exergue le rôle de l’éducation, de la communication et des médias dans la réduction des risques des changements climatiques, et de se pencher sur les expériences des organisations de la société civile et des institutions publiques concernées par la lutte contre les changements climatiques dans les provinces du Sud.
Outre le colloque, le Forum a été par ailleurs marqué par l’organisation le 25 mars 2016, au siège de l’AREF à Laâyoune, d’une table ronde sur le thème : «Affronter les causes et les conséquences des changements climatiques : quel rôle pour  l'école et les acteurs éducatifs?», et d’un atelier de formation sur les techniques d’élaboration des rapports sur l’environnement.
Au programme également de ce Forum, qui se tient du 21 au 26 mars, des activités scolaires : expositions murales, reboisement et campagnes de sensibilisation au profit des élèves et des cadres éducatifs, et une sortie d’étude environnementale. Le programme sera clôturé par l’annonce de « l’appel de Laâyoune pour l’éducation aux changements climatiques ».
Ce Forum constitue également une opportunité pour les participants dont les représentants des organisations internationales de l’environnement, des secteurs publics concernés, de la société civile, des professeurs, chercheurs et journalistes, d’étudier les moyens de réduction des risques des changements climatiques, en insistant sur l’importance de la sensibilisation et de la recherche scientifique sur la question de l’environnement.
Pour sa part, la Coalition marocaine pour la justice climatique et la Fondation Friedrich Ebert ont organisé, jeudi 24 mars courant  à Rabat, un séminaire international sur  «Evaluation de la COP21 et formulation des positions stratégiques et des points de vue de la société civile et des syndicats».
Entre la COP 21 et la COP 22, des questions importantes se posent : est-ce que le compromis de Paris doit être considéré comme une véritable contribution pour sauver le climat de la planète? Comment peut-on interpréter les résultats en termes de justice climatique pour les pays du Sud? Comment pouvons-nous impulser davantage les débats sur la question de la «transition juste» après Paris? Quelles sont les attentes de la COP 22? Comment les syndicats, les organisations de la société civile et les mouvements sociaux du Nord et du Sud peuvent-ils travailler ensemble afin de parvenir  à une implication forte et efficace pendant la COP 22 ?
Un communiqué de la coalition explique que ce séminaire vise à apporter des éléments de réponse et d’échanger sur les stratégies adoptées par la société civile marocaine et internationale pour faire de la COP22 un moment fort de mobilisation et d’expression des sociétés civiles et des mouvements sociaux marocains, africains et internationaux qui permettent de poser les jalons d’un mouvement citoyen de justice climatique durable.