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Pour Mohamed El Awni, membre du bureau exécutif du Parti socialiste unifié et coordinateur de l’Espace, cette rencontre vient confirmer le succès de la dernière activité organisée au mois de septembre. « Elle servirait à capitaliser les débats et promouvoir de nouvelles conceptions pour un espace dynamique qui contribue à fédérer les efforts de la gauche au Maroc », déclare-t-il à Libé. Il a ajouté qu’il est temps de doter l’Espace d’une charte claire. Dans son intervention, il a proposé l’organisation d’une université de printemps pour les Espaces et la mise en place d’une plateforme pour l’organisation d’un colloque national rassemblant les différents acteurs de la gauche
Hassan Tarek, membre du bureau politique de l’USFP, a indiqué que l’expérience des Espaces de dialogue de la gauche pourrait réussir en marge des structures partisanes. Il explique que l’organisation de ces Espaces devrait garder sa souplesse et sa fluidité. « Il y a besoin de l’édification de la gauche dans une période de la crise de la gauche » affirme-t-il. Il ajoute que ce sentiment de l’échec ressenti par les acteurs de gauche marocains pourrait être atténué par cet espace. Il a souligné que l’Espace devrait lutter contre les idées néfastes qui prétendent « la mort » de la gauche au Maroc. Pour lui, « l’union et la force de la gauche se manifestent dans l’acte d’aller vers la société et non de regrouper les appareils partisans. C’est l’ouverture sur des questions primordiales et épineuses de la société marocaine qui fait évoluer la gauche », signale-t-il. Il conclut qu’il s’agit d’un espace de discussion, de réflexion autour de la restructuration et de la réédification du projet de la gauche au Maroc, précisant que cette dynamique positive permet aux militants de la gauche de communiquer entre eux.
Quant au syndicaliste Abdelkader Azraih, il a annoncé que cet espace devrait éclaircir et discuter des thématiques nouvelles telles que la mondialisation, la crise économique, la question sociale, la diversité culturelle et linguistique. Il a ajouté que la charte de l’Espace constitue une urgence avant d’indiquer qu’il s’agit d’un espace de complémentarité entre les acteurs de gauche.
De son côté, Mehdi Ben Khouja, membre du bureau du Mouvement nouvel horizon, a précisé que l’Espace devrait s’ouvrir sur des questions telles que les nouvelles expressions de la jeunesse marocaine, les mouvements sociaux et revendicatifs au Maroc et la liberté d’expression et d’opinion. Il a ajouté que cet Espace devrait être doté d’un périodique capitalisant les débats pour que les actions, réactions, activités et points de vue soient répertoriés en vue d’assurer un cumul de débats.
Ali Benddine du PSU et membre du comité de suivi de l’Espace, propose des thèmes de débat tels que la situation actuelle de la gauche marocaine, l’idéologie et l’identité gauchiste, l’économie marocaine, le projet politique de la gauche au Maroc. Il a signalé que cet Espace devrait influer sur la société, les élites de gauche et l’Etat, comme il devrait répondre aux questions politiques actuelles.
Par ailleurs, Mohamed Assid du mouvement amazigh, a souligné que la structuration de l’Espace devrait être un élément secondaire. « Ce que devrait nous réunir, c’est l’appartenance à l’idée et au projet et non à l’organisation et aux appareils » a-t-il déclaré. Pour lui, il est temps de combler le vide intellectuel qui s’empare de notre société. «L’Espace devrait être critique vis-à-vis des sujets traités et concepts analysés», précise-t-il. Il a indiqué que le projet des Espaces devrait avoir un impact sur le système en général, à travers la publication des rapports et la mise en place d’un programme annuel enrichissant et engagé.
Signalons enfin que les membres du conseil élargi de l’Espace de dialogue de la gauche de Rabat ont affirmé unanimement que cet Espace devrait plaider, mobiliser et sensibiliser pour la promotion d’une nouvelle gauche marocaine engagée. Ainsi, un comité de suivi a-t-il été mis en place pour préparer les futures activités et actions.