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Près de là, ce sont de magnifiques coraux en pleine santé qui recouvrent une armature identique, désormais à peine visible. Il y a onze ans pourtant, lorsque le système a été mis en place, le récif semblait condamné par le réchauffement des eaux et la pêche au cyanure et à la dynamite. Rani Morrow-Wuigk, une plongeuse australienne d'origine allemande aujourd'hui âgée de 60 ans, est à l'origine de cette étonnante idée. En 1992, elle a pour la première fois découvert la baie indonésienne de Pemuteran. "Les coraux étaient pour ainsi dire morts. Ce n'était plus que du gravier et du sable" raconte-t-elle à l'AFP.
C'est un architecte allemand aujourd'hui décédé, Wolf Hilbertz, qui lui a inspiré ce système miraculeux. Au milieu des années 70, cet homme a mis au point une technique visant à développer des matériaux de construction en mer. Pour ce faire, il a plongé une structure métallique au fond de l'océan, au large de la Louisiane, puis l'a reliée à un courant électrique de faible voltage. L'électrolyse ainsi produite a engendré une accumulation de calcaire. Mais plusieurs mois plus tard, Wolf Hilbertz a vu sa structure recouverte d'huîtres. Un phénomène qui s'est ensuite reproduit avec des coraux. Ceux-ci "grandissent deux à six fois plus rapidement. Nous arrivons à faire repousser des récifs en quelques années", souligne Thomas J. Goreau. Ce Jamaïcain a breveté avec Wolf Hibertz cette technique baptisée "Biorock".
Une technique qui est apparue à Rani Morrow-Wuigk comme La solution pour sauver les coraux de la baie de Pemuteran. Une idée qui a d'abord suscité l'inquiétude des populations locales, et notamment des pêcheurs. "Mais maintenant, ils voient que les poissons sont revenus et que le tourisme s'est développé", explique Komang Astika, un professeur de plongée qui gère le centre Biorock de la baie indonésienne. Ce centre a vu le jour grâce à un programme de parrainage, "Parrainez un bébé corail".
Aujourd'hui, de tels dispositifs ont été installés aux quatre coins du monde, au large d'une vingtaine de pays. Grâce à la technique Biorock, les coraux ne sont pas uniquement sauvés, ils sont plus résistants qu'avant.