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Déjà reconnu comme le médicament le plus consommé au monde, l'aspirine pourrait trouver de nouvelles applications dans la prévention contre le cancer. C'est ce qu'ont révélé des chercheurs britanniques et japonais au cours d'une enquête publiée le mois dernier dans la revue The Lancet.
Selon leurs résultats, une prise quotidienne d'aspirine à faible dose réduirait d'au moins 20% le risque de mourir d'un cancer, et ce pour différents types de cancer. Jusqu'ici, l'effet protecteur de l'aspirine était surtout connu dans le cas de maladies cardio-vasculaires. Mais une précédente étude de la même équipe de scientifiques avait ouvert la voie en découvrant qu'une consommation minime (75 milligrammes) d'aspirine par jour réduit de 24% la mortalité par cancer colorectal.
Dans cette nouvelle enquête, les chercheurs se sont intéressés à tous les types de cancers en analysant les données d'essais cliniques réalisés entre 1979 et 2000 sur plus de 25.000 patients, placés ou non sous aspirine. Une étude de grande envergure qui confirme les bénéfices du composé sur le long terme. Au bout de cinq ans de prise quotidienne, ceux-ci sont même encore plus marqués avec une diminution de la mortalité de près de 34% pour la majorité des cancers et de 54% pour les cancers colorectaux. Après 20 ans, l'effet protecteur est toujours présent bien que les résultats varient en fonction des types de cancer.
Pour autant, "tous les adultes ne doivent pas immédiatement commencer à prendre de l'aspirine", souligne le professeur Rothwell, qui dirige l'équipe britannique. En effet si l'efficacité est bien là, l'aspirine n'est pas un médicament anodin et peut provoquer, même à faibles doses, des hémorragies digestives. Ainsi, avant de l'utiliser comme moyen de prévenir les cancers, les scientifiques préconisent de nouvelles études pour confirmer ces résultats et tenter d'élucider le mécanisme de cet effet.