Villa, que l’on annonçait l’été dernier au Barça, au Real Madrid, que l’on annonce à Manchester United pour la saison prochaine, est toujours à Valence, perdant de vue le titre en Liga et la Ligue des champions mais gardant à l’esprit l’essentiel pour un attaquant: marquer.
Depuis qu’il joue en première division en Espagne (2003-2004 avec Saragosse), Villa a marqué au minimum 15 buts par saison.
“Pichichi” à égalité avec l’Argentin Lionel Messi, du FC Barcelone (17 buts), David “Maravilla” (merveille) est bien parti pour faire aussi bien que ses 28 buts de la saison dernière (record personnel).
Preuve que son vrai-faux départ de Valence pour le Real Madrid n’a pas vraiment perturbé l’international, contrairement à Franck Ribéry au Bayern Munich...
Mais Villa, 28 ans, ne veut plus revivre pareille incertitude au sujet de son avenir professionnel. “Il est très clair pour moi que rien ne ressemblera à ce qui s’est passé l’été dernier”, affirmait-il il y a 15 jours.
“Je ne veux pas passer à côté de l’occasion de jouer un Mondial l’esprit tranquille, sans penser à autre chose”, ajoutait-il alors que sa Coupe des confédérations en juin 2009 (terminée à la 3e place par l’Espagne) avait été parasitée par le “buzz” autour d’un possible transfert au Real et au Barça.
Une longueur d’avance. Après avoir été meilleur buteur d’un Championnat d’Europe (4 buts à l’Euro-2008), Villa a en effet tout pour faire un formidable “pichichi” au Mondial.
Aujourd’hui en équipe d’Espagne, grande favorite de la compétition avec le Brésil, Villa a une longueur d’avance sur tous ses compatriotes.
Parce qu’il joue presque tout le temps et marque très souvent. Villa n’a manqué qu’un match de Championnat et a déjà inscrit 17 buts.
Parallèlement, l’attaquant de Liverpool Fernando Torres, même s’il est le meilleur buteur des “Reds” (12 buts), n’a joué que 21 matches toutes compétitions confondues en raison de blessures répétées.
Alvaro Negredo, qui se dessine comme le troisième choix en attaque, a trouvé plus de concurrence au FC Séville qu’à Almeria, avec Kanouté et Fabiano, et il a dû se contenter de 8 buts en Liga jusqu’ici.
Fernando Llorente, le grand gabarit de l’Athletic Bilbao (1,93 m), présent à la Coupe des Confédérations, ne faisait pas partie des dernières listes du sélectionneur Vicente Del Bosque.
Quant au dernier postulant en attaque, Dani Giza (Fenerbahçe), dans le groupe des champions d’Europe, il semble devoir se contenter d’un rôle de joker.
Enfin, dernier point en faveur de David Villa: deux des redoutables créateurs de jeu de la “Furia Roja”, Juan Manuel Mata et David Silva, jouent avec lui tous les week-ends à Valence. Et ces trois-là se trouvent les yeux fermés.