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Cela s’est passé mardi en direct sur Al Oula, dans le cadre d’un débat sur la crise gouvernementale et la détérioration des relations entre les deux alliés majeurs de la coalition, le PJD et l’Istiqlal. « Qadaya oua Araa » qu’anime tous les mardis soir le journaliste Abderrahmane El Adaoui a choisi de débattre des conséquences politiques et économiques de la décision de retrait de l’Istiqlal du gouvernement.
Si la télévision nationale a programmé plutôt tardivement l’émission sur la crise de la majorité, le débat a eu le mérite d’avoir été organisé, en direct et sans filet. Selon les informations dont nous disposons, Al Oula devait monter cette émission dès l’annonce du retrait du plus vieux parti marocain de la coalition au Maroc. Problème, la frilosité légendaire de télévision de la rue El Brihi a poussé à différer le traitement d’une actualité jugée « trop chaude ». Entre-temps, une autre télévision, Medi 1TV pour ne pas la citer, s’est empressée d’organiser un débat qui a explosé l’audimat sur la crise Istiqlal-PJD.
Mardi 18 juin, Abderrahmane El Adaoui recevait donc sur son plateau des représentants de la majorité et l’opposition pour débattre du climat politique pesant depuis que Chabat et ses troupes sont en tournée pour dire tout le mal qu’ils pensent d’Abdelilah Benkirane et son gouvernement.Le PJD et l’Istiqlal font bien sûr partie des invités. Surprise, ce ne sont pas leurs ténors que ces deux partis ont dépêchés pour participer à « Qadaya oua Araa ». C’est la députée Amina Maa Al Aïnine qui portera la parole des islamistes au pouvoir. Le changement est intervenu tard dans la journée. C’est Abdallah Bouano, le président du groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants qui devait participer à l’émission. Apprenant que l’Istiqlal allait se faire représenter par une membre de son conseil national, Rokia Achmal –officiellement parce que tous les membres du comité exécutif du plus vieux parti marocain sont du voyage au Sahara de Hamid Chabat-, ce responsable islamiste a préféré se faire porter pâle, probablement sur les conseils de la toute nouvelle commission du PJD en charge de désigner les militants qui représenteront le parti de la Lampe dans les médias.
Du côté des autres partis autour de la table du débat, il y avait là la députée usfpéiste et membre du Bureau politique Hasna Abou Zaid, Ahmed Touhami, membre du BP du PAM et président de la commission parlementaire des infrastructures à la Chambre des représentants et Rachid Roukbane, président du groupe parlementaire du progrès démocratique et membre du bureau politique du PPS. Autre invité, le journaliste Cherki, jouait le rôle de l’observateur neutre. Résultat, le principe de la parité a été sauf : 3 femmes et 3 hommes pour débattre du climat politique actuel.
Un micro-trottoir diffusé en prélude au débat plante le décor : les citoyens interrogés par Al Oula parlent d’un climat politique pesant et ne cachent pas leurs inquiétudes face aux conséquences du vrai-faux retrait des Istiqlaliens de la majorité gouvernementale. La crise politique est commentée de manière dure et amère par l’opinion publique. Sur le plateau, les représentants du PPS et PJD minimisent le malaise gouvernemental. L’Istiqlalienne tourne en boucle et n’en finit pas d’expliquer les raisons d’un retrait annoncé depuis plus d’un mois et jamais exécuté.
La députée islamiste développe autour de « ce gouvernement qui dérange et fait peur » alors que le ténor du PPS crie au complot et à des parties occultes qui poussent à l’échec de l’expérience. A la télévision comme dans la vraie vie, la majorité est à l’évidence perdue. « C’est l’une des raisons qui m’a poussée à leur parler de l’expérience de l’alternance. Pour qu’ils en prennent exemple. Ils ne font que commencer, ce sont des embryons », ironisait ce mercredi matin la députée ittihadie Hasnae Abou Zaid, celle-là même qui a donné mardi soir à la télévision, une belle leçon d’histoire et de démocratie à la députée du PJD.