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D’entrée de jeu et avant même que le débat ne commence, Mohamed Cheikh Biadillah, le patron du PAM, a commencé par remercier ceux et celles qui ont répondu à son invitation en assistant à l’émission diffusée en direct depuis le siège flambant neuf de la Bibliothèque nationale. Du côté de la majorité, les ministres de deux partis ont bien répondu à l’appel du PAM, en l’occurrence l’Istiqlal et le Rassemblement national des indépendants. On pouvait en effet reconnaître parmi les présents les Istiqlaliens Nizar Baraka, Saad Alami ou encore Yasmina Baddou. Du côté du RNI qui a deux groupes parlementaires communs avec le Parti Authenticité et Modernité, les ministres Birou, Boussaid et Mezouar ont eux aussi fait le déplacement, ce mardi soir sur le plateau de «Hiwar» qu’anime Mustapha Alaoui.
Que l’on se rassure, l’Istiqlal et le RNI n’étaient pas les seules formations politiques de la majorité à être invitées par le patron du PAM, un parti lui aussi de la majorité et qui a menacé de se retirer du gouvernement au lendemain de la polémique soulevée par l’Intérieur au sujet de l’application de l’article 5 de la loi sur les partis.
«Les ministres de l’USFP et du PPS ont bien été invités par M. Biadillah», nous a confirmé un membre fondateur du PAM. Aussi bien du côté de l’USFP que du PPS, ces responsables se sont fait porter pâles alors que certains n’ont pas été tout bonnement conviés. Si du côté du PPS, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement est en mission à l’étranger, la ministre Nouzha Skalli et le secrétaire général du parti, Ismaïl Alaoui, n’ont pas répondu à l’invitation de M. Biadillah. «Et le parti n’a envoyé aucun représentant», tient à faire savoir un membre en vue du parti des ex-communistes.
A l’USFP, seuls trois ministres sur les cinq que compte le parti de la Rose au gouvernement ont reçu l’invitation cathodique. Ni Mohamed Elyazghi, le ministre d’Etat, ni Mohamed Ameur en charge des Marocains de l’étranger ne faisaient partie des heureux élus. «Il faut dire que j’étais en mission en Chine, je ne suis rentré qu’à la fin de la semaine dernière », précise M. Elyazghi. «Il faut toutefois noter que les Ittihadis n’étaient pas complètement absents mardi soir. Il y avait bien là Mustapha Ktiri, le haut commissaire aux résistants qui est membre du conseil national de l’USFP, et M. M’barki, le directeur de l’agence de l’Oriental. Ce dernier est toujours usfpéiste même s’il ne fait partie d’aucune instance», fait observer un militant du parti de la Rose.
o Décrypter les signes
extérieurs
Des absences qui n’ont pas manqué de soulever des interrogations chez les uns et les autres. Et même si la politique, la vraie, ne se réduit pas à une présence sur un plateau de télévision comme le fait remarquer un dirigeant de l’USFP, il n’en demeure pas moins qu’au pays de la symbolique, il y a aussi des signes extérieurs qui ne trompent pas. On le sait, l’USFP et le PAM ne sont pas vraiment en odeur de sainteté. A la veille des élections communales, le nomadisme politique continue de faire des dégâts dans les rangs même de la majorité. Le dernier communiqué du Parti Authenticité et Modernité rendu public dans la soirée du mardi 19 mai pour dénoncer le rejet de la candidature de l’un de ses membres à Marrakech par les services du ministère de l’Intérieur ne contribue certainement à apaiser la tension politico-gouvernementale. «Le PAM met en garde contre la persistance du ministère de l’Intérieur à s’en tenir à un rôle qui n’est plus acceptable dans le Maroc d’aujourd’hui, en l’occurrence celui d’acteur politique central, particulièrement durant les échéances électorales », peut-on lire dans ce communiqué publié par la MAP, l’agence officielle qui, dans la foulée, inaugure une première en rendant publics les griefs retenus contre le ministre de l’Intérieur par un parti politique de la place.