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Damas condamnée par l’ONU


AP, Reuters
Mercredi 13 Juillet 2011

Deux gazoducs attaqués à la bombe en Syrie

Damas condamnée par l’ONU
Deux gazoducs secondaires ont été endommagés par des explosions à la bombe mercredi dans l’est de la Syrie lors de la première attaque d’une infrastructure pétrolière en quatre mois de contestation du régime du président Bachar al Assad, ont rapporté des habitants.
Les explosions, survenues pendant la nuit de mardi à mercredi, se sont produites dans les régions d’al Tayana et de Busaira, à l’est de la capitale provinciale de Deïr al Zor, près de la frontière avec l’Irak, ont-ils indiqué.
«Les gens soupçonnent le régime d’être derrière ces attaques pour discréditer le mouvement démocratique après des mois de manifestations pacifiques», a déclaré à Reuters Cheikh Naouaf al Khatib, une éminent chef de tribu. «Il est très compliqué d’atteindre ces gazoducs vu le nombre croissant de soldats déployés à Deïr al Zor», a-t-il ajouté. L’Est, où est produite la totalité des 380.000 barils de pétrole par jour en Syrie, compte parmi les plus pauvres régions du pays.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité des Nations unies, s’exprimant pour la première fois depuis le début des troubles en Syrie, a condamné mardi «dans les termes les plus forts» les attaques commises la veille contre les ambassades de France et des Etats-Unis en Syrie. Dans une déclaration adoptée à l’unanimité, le Conseil de sécurité invite en outre le régime de Bachar al Assad à assurer la protection du personnel et des représentations diplomatiques.
Les attaques de lundi, imputées à des partisans du président Assad, ont fait suite aux protestations de Damas après les déplacements qu’ont effectués les ambassadeurs des Etats-Unis et de France, Robert Ford et Eric Chevallier, à Hama, la ville où se focalise aujourd’hui le mouvement de contestation qui a débuté à la mi-mars.
«Les membres du Conseil de sécurité condamnent dans les termes les plus forts les attaques contre des ambassades à Damas», peut-on lire dans la déclaration rendue publique par le président en exercice du Conseil, l’ambassadeur allemand Peter Wittig.
«Dans ce contexte, les membres du Conseil de sécurité appellent les autorités syriennes à protéger les représentations et le personnel diplomatiques.»
En réponse, l’ambassadeur de la Syrie à l’Onu a accusé les Etats-Unis et la France d’avoir déformé et exagéré le récit des attaques visant leurs ambassades.
Ces manifestations, a dit Bachar Jaafari à la presse, «étaient organisées par certains jeunes afin d’exprimer leur opinion à l’égard de l’ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie des ambassades des pays mentionnés».
Il a ajouté que les autorités syriennes avaient «tout fait» pour assurer la protection des bâtiments diplomatiques et que certains manifestants impliqués dans ces événements ont été arrêtés et seront traduits en justice.
La déclaration adoptée mardi à l’Onu ne pointe pas les responsabilités présumées du régime syrien dans ces incidents, mais elle constitue la première intervention du Conseil de sécurité depuis le début des troubles en Syrie.
Car les efforts menés depuis des semaines par les pays européens pour obtenir une résolution condamnant la répression des contestataires par le régime syrien restent pour l’heure lettre morte, se heurtant à l’opposition de la Russie et de la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité qui disposent d’un droit de veto.
Et l’adoption de la déclaration tient probablement au fait que le principe d’inviolabilité des enceintes diplomatiques est universellement reconnu.
Pour l’ambassadeur de Grande-Bretagne, Mark Lyall Grant, ce texte est bienvenu mais «pas suffisant». Et le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle, a annoncé que les Occidentaux poursuivraient leurs efforts pour débloquer leur projet de résolution.
A Paris, le Premier ministre français, François Fillon, et son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, avaient déploré dans la journée l’incapacité des Nations unies à se prononcer sur la Syrie.
A Washington, la Maison blanche a réitéré la condamnation sans précédent formulée la veille par la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, jugeant à son tour que Bachar al Assad avait «perdu toute légitimité» et qu’il n’était pas «indispensable».


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