"Nous sommes les meilleurs ! Nous sommes trop enviés ! Jalousés même ! " annonce-t-il sans rougir. "Nos réalisations, nos succès parlent pour nous"', ajoute-t-il sans grande conviction bien que se voulant tonitruant.
Sauf que la vérité du terrain est là. Amère. Têtue. Inéluctable. Il ose tout de même un timide "nous n'avons pas obtenu les résultats escomptés dans des domaines tels l'enseignement, l'emploi, celui des handicapés...". Rien que ça ! Et bien entendu la liste est loin d'être exhaustive. Qu'à cela ne tienne. La solution à tous ces ratages, à tous ces problèmes noyés dans quatre longues années de fallacieuses promesses, il la détient, le Benkirane du PJD. Culotté comme pas deux, il la lance à une assistance médusée : "Je vous demande de vous armer de plus de patience". Tout est dit!
Du toupet, il n'en manque pas, le chef de la Lampe. Il reconnaît avoir été obligé de déguerpir, dare-dare, sous les huées et les sifflets et au rythme d'un "dégage" insistant, de Taza et de Safi. "C'est, dira-t-il, par amour pour moi qu'ils ont agi de la sorte". Il sortira par la suite une toute autre énormité genre : "C'est juste une bande de mercenaires qui ont été payés pour faire ce qu'ils ont fait". L'insulte, c'est, pour ainsi dire, une marque de fabrique chez ces gens-là. La preuve par Rebbah entre autres barbus. Celui-là, il a qualifié ceux qui l'ont copieusement conspué du côté de Kénitra, de chiens, tout simplement. Tout bestialement.
D'ailleurs à quoi peut-on s'attendre d'autre de la part de ces gens-là ?