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La direction reproche aux ouvriers leur affiliation syndicale à l’UMT. Pire, les exactions n’en finissent pas : licenciement sans versement d’indemnités et sans renouvellement de contrat de travail ; changement de spécialités de certains ouvriers officiels pour s’en débarrasser facilement ; distribution de fiches de paie falsifiées pour tromper les responsables ; remplacement des agents de sécurité par une nouvelle équipe ; provocation et menace des ouvriers…Selon une source syndicale, la direction ne recule devant rien pour poursuivre impunément ses pratiques esclavagistes et condamner ses ouvriers « à la mendicité ».
Trois réunions ont été tenues avec le directeur de la société sans résultat dans le sens des intérêts des ouvriers et sans engagement de sa part pour améliorer les conditions de travail et le respect des libertés syndicales. La réunion avec les autorités locales au caïdat Ait Amira suivie d’une autre au niveau de la province de Chtouka Ait Baha, n’ont pas non plus donné de résultats probants, aggravant davantage une situation sociale fragilisée par, nous dit-on, autant de désinvolture et par les flagrants cas de non-respect du Code de travail.
Les protestations des ouvriers qui se sont organisés en syndicat et ont participé à des grèves, ont été contrées par la privation de salaires de 27 ouvriers, l’expulsion d’autres des habitations dans l’enceinte de la société et le déploiement d’une cinquantaine de nouveaux ouvriers en remplacement des grévistes.
Devant ce dialogue de sourds qui fragilise dangereusement la situation sociale d’une centaine d’ouvriers agricoles de la pépinière Achtal, et en parallèle avec l’enregistrement de plaintes adressées aux autorités locales à Ait Amira, à la province de Chtouka Ait Baha et au procureur du roi au tribunal d’Inzegane, le bureau syndical UMT annonce dans un communiqué envoyé à Libé, le maintien du sit-in devant l’entrée de la société et lance un appel pour deux journées de protestation, la 1ère le 13 août devant la délégation de travail à Agadir, la seconde, le 16 dudit mois devant le caïdat Aït Amira.
Leurs revendications portent sur la réintégration des 43 ouvriers licenciés illégalement, l’usage de carte de travail et de fiches de paie conformes au règlement en vigueur, la reconnaissance des libertés syndicales, l’affiliation des ouvriers à la CNSS et l’octroi d’indemnités d’ancienneté.