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L'Espagne et l'Italie ont subi de plein fouet cette crise. Les Marocains(es) y constituent l'une des communautés étrangères les plus importantes, avec plus de 800.000 personnes légalement établies en Espagne et 600.000 en Italie.
Afin de mieux cerner les problèmes de cette communauté et de répondre éventuellement à ses nombreuses attentes que le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CMCE) organise aujourd'hui à la Bibliothèque nationale du Royaume à Rabat, un séminaire sur le thème «Les Marocains(es) en Espagne et en Italie : Les défis de la crise».
La situation de ces MRE étant devenue alarmante, voire préoccupante, le Conseil veut voler à leur secours. Ceci d'autant plus que les chiffres sont sans appel. A ce jour, le taux de chômage des Marocains (50,7%) en Espagne est le plus élevé parmi les communautés étrangères. En 2011, 123.000 hommes et 65 000 femmes ont perdu leur travail depuis plus d'un an.
En Italie, la communauté marocaine, n'est pas en reste et a été, elle aussi, fortement impactée par la crise économique en comparaison avec les autres communautés étrangères. Le taux d'activité chez les hommes est ainsi passé de 79,3% en 2008 à 75,2% en 2009. Pour les femmes, le taux d'activité a aussi baissé, passant de 27,8% en 2008 à 23,7% en 2009.
Cette recrudescence du chômage parmi les Marocains du monde s'explique en grande partie par le fait que bon nombre d'entre eux occupent des emplois peu qualifiés, souvent à caractère manuel et temporaire et travaillent en majorité dans des secteurs sensiblement touchés et fragilisés par la crise financière (bâtiment, hôtellerie, restauration, secteur agricole), notamment en Espagne.
Il va sans dire que l'emploi précaire, les restrictions économiques et budgétaires, la révision des politiques migratoires sont des facteurs qui accentuent leur vulnérabilité jusqu'à, parfois, leur faire perdre leur acquis, les faire basculer dans l'irrégularité et les exposer aussi à des pratiques discriminatoires et xénophobes.
La rencontre initiée par le CCME qui verra la présence d'une centaine de participants et d'experts du Maroc, d'Espagne et d'Italie, se propose de dresser un bilan des conséquences sociales et économiques de la crise sur nos ressortissants établis dans ces deux pays et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter pour leur venir en aide.