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L’architecte Antonia Pasqua Recchia, secrétaire générale du ministère, a été nommée administratrice extraordinaire du musée, qui avait été inauguré en grande pompe il y seulement deux ans.
Elle a pour mission d’assainir les finances du grand vaisseau blanc conçu par l’architecte star anglo-irakienne Zaha Hadid et de trouver des partenaires du secteur privé pour permettre au musée de continuer à fonctionner. «Je ferai tout mon possible afin que le MAXXI puisse maintenir sa programmation et sa position au niveau international», a-t-elle promis.
Englués dans les polémiques et les difficultés financières, le président de la fondation gérant jusqu’ici le musée, Pio Baldi, ainsi que son adjoint, ont jeté l’éponge mercredi.
Le musée, qui a coûté 150 millions d’euros à l’Etat italien, est aux abois: contraint lui-même de se serrer la ceinture à cause de la crise, le ministère de la Culture ne lui verse plus en tout et pour tout que deux millions d’euros par an.
Un budget insuffisant pour un musée de cette taille, en l’absence de mécènes et des fonds extraordinaires qui lui avaient été alloués pour son lancement.
«Il est difficile de comprendre pourquoi le musée n’a pas été aidé plus tôt et pourquoi il a dû subir ce traumatisme, qui aura de graves répercussions sur son image à l’international», a dénoncé Umberto Croppi, responsable culture du parti centriste FLI.
Son homologue d’Italie des Valeurs (IDV, gauche) Giulia Rodano a elle aussi dénoncé «l’état d’abandon dans lequel se retrouve la culture publique en Italie».
Ces deux dernières années, le gouvernement italien a réalisé des coupes claires dans le budget de la Culture, qui a vu ses crédits fondre de 76% (43% en 2011 et 33% en 2012).
«Avec deux millions d’euros par an, le MAXXI est le musée national le moins financé du monde», a déploré Emilia De Biasi (Parti démocrate, gauche), membre de la commission Culture de la Chambre des députés.