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L’observateur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a appelé l’Assemblée générale à adopter une résolution, issue du rapport Goldstone sur l’opération israélienne, enjoignant Israël et les Palestiniens à mener des enquêtes indépendantes sur des violations des droits de l’Homme présumées pendant le conflit à Gaza en décembre et janvier derniers.
Il a toutefois insisté sur le fait que “les agressions et les crimes” d’Israël ne pouvaient être comparés aux “actions menées par la partie palestinienne en réaction”.
“Nous sommes déterminés à suivre ce rapport et ses recommandations devant tous les forums internationaux pertinents, parmi lesquels le Conseil de sécurité et la Cour pénale internationale, jusqu’à ce que justice soit faite”, a déclaré Riyad Mansour, ajoutant qu’”on ne peut parvenir à la paix sans justice”.
L’ambassadrice israélienne à l’ONU, Gabriela Shalev, a, de son côté, déclaré que “le rapport Goldstone et ce débat n’agissent pas pour la paix” mais “nuisent aux efforts pour redonner vie aux négociations dans notre région”.
Les pays arabes sont déterminés à ne pas laisser mourir le rapport Goldstone. Ils bataillent depuis plusieurs jours pour obtenir un large soutien au sein des 192 pays de l’assemblée générale de l’ONU, dont les résolutions ne sont pas contraignantes, mais ont un poids symbolique.
La résolution qu’ils défendent demande aux Israéliens et aux Palestiniens de lancer, sous trois mois, des enquêtes crédibles sur les allégations de crimes de guerre. Mais le texte pose deux problèmes aux pays européens. D’abord, il approuve une résolution du Conseil des droits de l’homme, rejetée par beaucoup d’Européens, parce qu’elle était déséquilibrée contre Israël. Deuxième problème, la résolution demande au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de faire un rapport sur les enquêtes des deux camps, avant, le cas échéant, de renvoyer le dossier au Conseil de sécurité.
Or, plusieurs pays européens, mais aussi la Russie, ne veulent pas que le Conseil débatte du rapport Goldstone. Un tel débat se heurterait de toute façon à un veto américain, font-ils valoir.
Les Etats-Unis, alliés d’Israël, ont en effet déjà fait savoir que le rapport Goldstone n’avait pas vocation à être traité par le Conseil de sécurité, mais par le Conseil des droits de l’Homme, à Genève
Les représentants palestiniens vont devoir choisir. Ils peuvent édulcorer leur résolution, et emporter le soutien, politiquement important, du bloc européen. Mais dans la mesure où ils ont déjà assez de voix, ils peuvent aussi choisir de conserver l’intégrité de leur texte.
Le rapport Goldstone -du nom du magistrat sud-africain Richard Goldstone qui l’a supervisé- accuse Israël d’avoir chacun commis des crimes de guerre lors de l’opération “Plomb durci”. Il demande à Israël et aux Palestiniens de mener des enquêtes crédibles et de traduire les éventuels coupables devant leurs tribunaux. En cas de refus, le rapport recommande que le Conseil de sécurité soit saisi et transfère le dossier à la CPI.