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Rival sérieux
Pour ledit site espagnol spécialisé dans les énergies renouvelables, « le Maroc, avec le soutien de la France, se positionne comme un rival sérieux pour l’Espagne, qui ambitionne d’être un acteur clé dans la production et l’exportation d’hydrogène renouvelable en Europe ». En fait, Madrid a longtemps affiché ses ambitions en matière d’hydrogène vert, en investissant massivement dans le développement de cette énergie propre. Le Plan national intégré pour l’énergie et le climat (PNIEC) vise à installer 12.000 MW de capacité d’électrolyse d’ici 2030. Grâce à sa position géographique, son ensoleillement abondant et ses infrastructures développées, l’Espagne s’est positionnée comme un acteur clé en Europe en termes d’exportation d’hydrogène vers le reste du continent. Sans parler de sa proximité des marchés européens, des infrastructures portuaires développées pour l’exportation et du soutien institutionnel fort avec des plans d’investissements européens.
Entrée remarquée
Ledit site laisse penser, en outre, que « le Maroc, en collaboration avec la France et des partenaires danois comme Copenhagen Infrastructure Partners (CIP), fait une entrée remarquée sur ce marché émergent. D’autant que le projet Chbika met en lumière la capacité du Maroc à concurrencer l’Espagne sur le plan des ressources naturelles, des coûts de production, et des partenariats internationaux ». En effet, le Maroc dispose d’un potentiel solaire et éolien exceptionnel, notamment dans les régions du sud comme Guelmim-Oued Noun ainsi que d’une main-d’œuvre moins chère et les massifs investissements étrangers rendent la production marocaine très compétitive par rapport à celle de l’Espagne.
Influence majeure
Certains analystes estiment que « la rivalité entre le Maroc et l’Espagne autour de l’hydrogène vert s’inscrit dans un cadre plus large de compétition économique et géopolitique en Méditerranée ». Ils soutiennent que « le Maroc utilise ses partenariats avec des acteurs européens, notamment la France, pour renforcer sa position stratégique. Cette coopération pourrait marginaliser l’Espagne en tant que principal fournisseur d’hydrogène renouvelable pour l’Europe ».
Par ailleurs, ils considèrent que « le contrôle du marché de l’hydrogène signifie la capacité d’avoir une influence majeure sur la transition énergétique européenne. Pour le Maroc, ce serait aussi un levier pour renforcer sa présence sur la scène internationale, particulièrement face à son voisin espagnol ».
Vision plus large
A rappeler que le projet Chbika s’inscrit dans une vision plus large de transition énergétique, tant pour le Maroc que pour ses partenaires européens. Il vise plusieurs objectifs, à savoir la diversification énergétique du Maroc en consolidant la stratégie énergétique nationale, en diversifiant les sources d’énergie renouvelables et en positionnant le Royaume comme un acteur de premier plan dans la production d’hydrogène vert. Il ambitionne également de répondre aux besoins européens et particulièrement à ceux de pays comme la France, qui cherchent activement à renforcer leurs approvisionnements en hydrogène renouvelable dans le cadre de leur transition écologique. Le projet Chbika pourrait devenir une source cruciale d’approvisionnement sans oublier la valorisation du potentiel naturel marocain et les opportunités économiques pour le Royaume puisque ce projet pourrait générer des milliers d’emplois directs et indirects, tout en stimulant le développement économique de la région de Guelmim-Oued Noun. Il renforcerait également les capacités technologiques du pays, en créant un écosystème favorable aux innovations dans le domaine des énergies renouvelables.
Partenaire de premier plan
A noter qu’en s’associant avec des géants tels que TotalEnergies et CIP, le Maroc se positionne comme un partenaire incontournable pour l’Europe dans la transition énergétique. Cette initiative renforce les liens diplomatiques et économiques, notamment avec la France et le Danemark. Mieux encore, ce projet pourrait servir de modèle pour d’autres pays africains cherchant à exploiter leurs ressources renouvelables pour produire de l’hydrogène vert, contribuant ainsi à l’émergence d’un marché africain de l’énergie durable.
Le projet Chbika répondrait également et directement aux besoins de l’UE, en fournissant une source fiable d’hydrogène vert tout en renforçant la coopération euro-méditerranéenne. A rappeler que l’Europe, avec des initiatives telles que le Plan national intégré pour l’énergie et le climat (PNIEC) en Espagne, prévoit une montée en puissance significative de la production d’hydrogène renouvelable.
Hassan Bentaleb