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Mais plus difficile encore, le défi lié à la résistance à la démocratisation des archives qui peut être perçue comme un danger menaçant la stabilité et la légitimité politique existante, ou encore, à cause de l’ignorance de l’importance des archives et son rôle dans la création des conditions du développement économique et la stabilité politique basée sur la connaissance, la liberté et le pluralisme. Les choses commencent aujourd’hui à changer, lentement certes, mais sûrement.
Gérées par des textes datant de 1926 et de 1954, une nouvelle ère a en effet commencé pour les archives marocaines avec le début du siècle. L’Instance Equité et réconciliation, relayée par le CCDH, ont contribué à « une large prise de conscience au niveau de la société et de l’Etat, sur l’importance des archives dans la préservation de la mémoire du pays et sur l’intérêt de l’approche pluraliste de l’Histoire et son rôle dans la réalisation de la Réconciliation ainsi que dans la consécration du pluralisme » a indiqué à ce propos Abdelhay Mouden.
Une dynamique qui s’est soldée par la publication de la loi 69/99 sur les archives, après plus de six ans de sommeil dans les tiroirs du secrétariat général du gouvernement, comme a tenu à le rappeler le Pr. Mohammed Idsaleh.
Cette loi qui a réussi à combler le vide juridique et réglementaire existant a d’abord permis de définir ce qu’est l’archive, réglementer la collecte et la préservation des archives et appelé à la création d’une institution publique baptisée « Archives du Maroc » dont la mission est la formation, la collecte, la gestion, le traitement et la préservation du patrimoine archivable. Une institution qui prendra en charge toutes les archives gérées actuellement par la bibliothèque nationale du Royaume.
Si cette loi constitue un premier pas vers la démocratisation des archives, elle n’aurait aucune utilité sans des textes d’application qui garantissent son application dans la réalité. Et c’est sur ce sujet que se sont penchés les participants à cette Journée d’étude au cours de laquelle ils ont amorcé la réflexion aux propositions de décrets d’application de ladite loi, mais également sur la vision stratégique de ce que devrait être « Archives du Maroc ».