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"En raison du blocage du processus de paix, mais aussi à cause de nos erreurs, certains de nos comportements rejetés par le public, notre faible performance, notre éloignement du pouls de la rue et notre manque de discipline, nous avons perdu les élections législatives (en 2006) et ensuite avons perdu Gaza", a déclaré M. Abbas devant les délégués de son parti à Bethléem.
Le Fatah, qui exerçait jusqu'alors un contrôle sans partage sur l'Autorité palestinienne, avait été largement battu aux élections par le Hamas, qui, après 18 mois de coexistence houleuse au pouvoir, l'a délogé par la force de la bande de Gaza.
"Nous avons aussi failli perdre ce qui restait de l'Autorité palestinienne mais nous avons résisté, tenu bon et pris des initiatives. Nous avons préservé l'Autorité au lieu de tout laisser à l'occupation et nous avons travaillé nuit et jour pour rétablir la sécurité (en Cisjordanie) alors que cette tâche apparaissait alors comme impossible", a-t-il ajouté.
M. Abbas, qui dirige le Fatah depuis le décès de son dirigeant historique Yasser Arafat en 2004, a exhorté dans ce contexte les délégués du Congrès à en faire "une plateforme pour un nouveau départ".
"Ce Congrès doit constituer une plateforme pour un nouveau départ, consolidant notre lutte pour atteindre nos principaux objectifs: la libération et l'indépendance", leur a-t-il répété.
"Nous avons le devoir d'offrir à notre peuple des réponses aux défis auxquels nous sommes confrontés", a-t-il encore dit.
Il s'agit du premier congrès général du mouvement historique palestinien depuis 1989 et seulement du sixième depuis sa création à la fin des années 1950.
Dans le projet du programme politique qui sera soumis au Congrès, le Fatah souligne la volonté des Palestiniens de "reprendre l'initiative afin de sortir les négociations de paix de l'impasse" tout en réitérant le "droit du peuple palestinien à la résistance contre l'occupation conformément à la loi internationale, y compris la lutte armée".
"Notre attachement à l'option de la paix ne veut pas dire que nous allons rester impuissants devant la poursuite des violations (israéliennes) destructrices pour le processus de paix", a dit M. Abbas dans son discours de plus de deux heures.
"Nous nous réservons le droit de recourir à la résistance légitime, garantie par le droit international", a-t-il ajouté, louant plus particulièrement "la résistance populaire" pacifique.
Il s'en est pris au Premier ministre israélien de droite Benjamin Netanyahu, l'accusant d'anéantir les chances d'une reprise des négociation de paix en refusant le gel de la colonisation et en excluant une restitution aux Palestiniens de la partie arabe d’Al Qods ou de la Vallée du Jourdain.
Il a aussi accusé le gouvernement israélien de se livrer à une campagne de "purification ethnique" à Al Qods en détruisant des maisons arabes et en installant des colons dans des quartiers palestiniens.
"Cette campagne, qui s'ajoute au refus israélien de geler la colonisation, est susceptible de saboter les efforts internationaux destinés à relancer le processus de paix", a-t-il dit.
Le dirigeant palestinien a aussi violemment critiqué les "putschistes" du Hamas, dénonçant notamment la "répression"qu'ils exercent à l'encontre du Fatah à Gaza et les accusant d'entraver le dialogue avec son parti en vue d'une réconciliation.
"C'est un discours rempli de fanfaronnades et d'affabulations contre le Hamas", a réagi le porte-parole du mouvement islamiste à Gaza, Sami Abou Zouhri.