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Au programme: près de 22 thèmes développés par des spécialistes tels que les nouveautés de la lumière pulsée, la prévention du vieillissement, ou encore la prise en charge de l’acné par exemple.
L’objectif est de proposer à tous les dermatologues, généralistes et plasticiens présents une formation à un savoir-faire bien spécifique. « Il ne s’agira en aucun cas de dispenser un cours théorique sur un sujet donné », rappelle ainsi le docteur Bourra, président de l’association Dermastic. L’actualisation des pratiques est très importante en dermatologie, car les avancées sont de plus en plus rapides. Pourtant, bon nombre de congrès se tiennent dans les pays européens et les tarifs d’inscriptions y sont souvent très élevés. Tous les médecins marocains auront ainsi la possibilité d’améliorer leur savoir-faire lors du congrès Dermastic.
De nombreux conférenciers internationaux et nationaux seront présents pour animer la rencontre qui sera également marquée par l’intervention de 53 orateurs déjà préinscrits. Le nombre conséquent de thèmes évoqués s’explique, selon le professeur Elidrissi, dermatologue à Casablanca, par le double aspect de la discipline. En effet, la dermatologie est avant tout la médecine qui traite de l’organe le plus important de notre corps, à savoir la peau. Mais c’est de plus en plus également une médecine esthétique avec le développement des techniques de greffe, de laser et de radio fréquence, entre autres. En outre, le docteur Elidrissi rappelle qu’une maladie de la peau peut cacher une maladie du sang dont les démangeaisons cutanées sont parfois un symptôme.
Aujourd’hui, tous les spécialistes s’accordent à dire que la plupart des pays arabes sont «en retard» dans les évolutions de la discipline. A titre d’exemple, l’IMCAS, congrès de dermatologie tenu récemment à Paris, n’a compté aucun spécialiste arabe parmi ses intervenants…
Dans le Royaume, la dermatologie demeure encore trop méconnue. D’abord, parce que notre système d’assurance maladie, bien qu’il tende à se développer, n’en est encore qu’à ses balbutiements, obligeant ainsi nombre de nos concitoyens à faire le choix de ne pas se soigner. Par ailleurs, la dermatologie est souvent associée au superflu, l’essentiel étant la pratique généraliste. Or le docteur Bourra, à l’instar de nombreux dermatologues, déplore que la plupart des personnes se résolvent à se faire soigner uniquement lorsque leur maladie est à un stade déjà très avancé. «Au lieu de venir dès l’apparition des premiers symptômes, ils se présentent lorsqu’ils cumulent plusieurs pathologies : acné, chute de cheveux, eczéma par exemple», explique-t-il. Dès lors, les traitements sont plus coûteux, sans compter que leur maladie a parfois empiré à cause de l’application de remèdes traditionnels néfastes pour l’épiderme.
La sensibilisation devient alors primordiale. Non seulement pour démonter les idées reçues mais également pour alerter la population au danger potentiel que constitue pour leur peau l’application de certains produits cosmétologiques, crèmes ou encore tatouages au henné. Les coutumes traditionnelles peuvent en effet s’avérer très coûteuses pour l’épiderme.
Une chose est sûre : la motivation des spécialistes du Royaume est sans faille. Le Congrès Dermastic leur donnera ainsi l’occasion d’améliorer leur savoir-faire et de développer une discipline encore trop marginalisée.