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Cette rencontre qui a réuni des chercheurs, des experts, des conseillers agricoles et des professionnels, a constitué un espace de débat et d’échange autour de l’agroforesterie en tant qu’alternative prometteuse d’atténuation, d’adaptation et de résilience au changement climatique.
Les interventions faites à cette occasion ont mis l’accent notamment sur les enjeux de l’agroforesterie associés à la gestion des ressources naturelles et à l’atténuation du réchauffement climatique, d’une part, et les acquis des recherches en termes de gestion des systèmes de cultures intercalaires et des systèmes agroforestiers intégrant l’élevage, d’autre part.
L’atelier a été marqué par une série d’exposés axés sur le projet «Systèmes agroforestiers innovants», «L’agroforesterie dans la région de l’Oriental : acquis de recherches et perspectives», «L’agroforesterie dans la région de Fès-Meknès: acquis de recherches et perspectives» et «L’agriculture de conservation basée sur les cultures intercalaires, le boisement et le semis direct».
Dans une déclaration à la MAP, Rachid Razzouk, chercheur au Centre régional de la recherche agronomique (CRRA) de Meknès, a expliqué que cet atelier de travail offre l’occasion aux participants d’examiner et de débattre d’un projet consacré à l'agroforesterie, précisant que ce projet qui est une initiative de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) sera mené en partenariat avec le ministère de l'Agriculture et des acteurs du secteur privé.
Ledit projet a été conçu pour faire face au défi croissant du changement climatique en développant et en améliorant le système d'agroforesterie pratiqué par les agriculteurs, afin de le rendre plus moderne et de l’intégrer dans le cadre d’un programme national, à l’instar d’autres programmes du ministère de l'Agriculture.
Ces programmes incluent plusieurs projets concernant la plantation du caroubier, de l'amandier, du cactus et autres, a-t-il rappelé, précisant que l'objectif de l’atelier d’Oujda, le cinquième du genre au niveau national, est d’enrichir un projet de feuille de route visant le développement de l'agroforesterie dans le cadre d’un programme national.
Ce programme consiste à introduire ou intensifier des pratiques agroforestières dans des régions particulièrement vulnérables au stress climatique et hydrique, introduire l’agroforesterie dans des systèmes de grandes cultures, et développer l’agro-sylvo-pastoralisme dans des régions propices, comme l’Oriental, la zone des Rehamna ou encore l’Anti-Altas.
Il s’agit aussi d’intégrer l’agroforesterie et l’élevage (arbustes fourragers) et réhabiliter les parcours existants, en plus d’intensifier de manière considérable les systèmes agroforestiers existants.
Sur le plan qualitatif, les objectifs sont l’amélioration de la productivité et de la rentabilité des systèmes de production et des conditions socio-économiques des petits producteurs, en sus de l’amélioration de la durabilité et de la résilience au changement climatique, grâce à la conservation des ressources (sol, eau et biodiversité).
Sur le plan quantitatif, ledit projet ou programme vise l’atteinte d’ici 2030 de 500.000 hectares en système agroforestier, 50 millions d’arbres plantés et 100.000 agriculteurs enrôlés.
S’agissant des périmètres cibles, cinq zones candidates aux caractéristiques distinctes et complémentaires ont été identifiées, à savoir le pré-Rif (région de Fès-Meknès), Plateaux de l’Oriental (région de l’Oriental), Rehamna (région de Marrakech-Safi), le Haut Atlas (région de Marrakech-Safi) et l’arganeraie (région du Souss-Massa/Essaouira).
De son côté, Abdelmajid Bechari, ingénieur-chercheur au Centre régional de la recherche agronomique d’Oujda, relevant de l’INRA, et responsable du service ’’recherche et développement’’, a fait savoir que cet atelier sur l'agroforesterie vient couronner une série de rencontres de sensibilisation des agriculteurs à l'importance de la rationalisation et de la gestion efficace de l'eau.
Il a ajouté que des tournées ont été effectuées dans la région de l’Oriental, notamment à Berkane, Taourirt et Guercif, pour sensibiliser les agriculteurs à l'importance des cultures alternatives qui ne nécessitent pas beaucoup d'eau, mettant l’accent sur l’agroforesterie qui est un mode d’exploitation des terres agricoles associant des arbres et des cultures ou de l'élevage.