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L'Organisation iranienne de la jeunesse a officiellement inauguré ce week-end un programme de cours "interactifs" de trois mois, censé les aider à choisir le bon partenaire pour une union heureuse et durable, à l'issue duquel les participants recevront un diplôme d’ "aptitude au mariage".
Le nombre des divorces est en hausse rapide en Iran depuis quelques années, notamment dans les grandes villes comme Téhéran où un quart des mariages se soldent par une séparation, selon le psychologue Ahmad Borjali qui participe au programme.
En 2009, "le nombre des divorces a augmenté de 15% et celui des mariages n'a crû que de 2%", a-t-il souligné, à l'occasion de la présentation samedi de cette initiative.
Parallèlement, l'âge moyen du mariage n'a cessé d'augmenter notamment pour des raisons économiques, se situant désormais à 29 ans, selon les estimations officielles. Les religieux conservateurs au pouvoir en Iran, qui condamnent les relations hors mariage, prônent le mariage autour de 20 ans pour hommes et femmes, héritage d'une société traditionaliste considérant avec suspicion les célibataires de plus de 30 ans.
Les cours dispensés sur Internet par des spécialistes et des religieux que les "élèves" peuvent interroger sont censés aider les candidats au mariage à répondre à un certain nombre de questions: comment rencontrer puis choisir le bon partenaire? Quels obstacles éviter pour réussir son mariage? Comment le préparer dans tous ses détails depuis les dispositions concernant la dot de la mariée jusqu'aux achats avant la cérémonie?
Les autorités ont fourni peu de détails sur le contenu précis des cours que la centaine de candidats inscrits va découvrir progressivement.
Mais de petits livrets illustrés distribués au début de l'opération révèlent une approche très conservatrice, décriant les relations romantiques et hors mariage pour encourager des rencontres traditionnelles organisées par l'entourage familial.En dépit de ses bonnes intentions, l'initiative a été accueillie avec scepticisme par certains experts qui critiquent son conservatisme.
"L'éducation, c'est bien, mais pour promouvoir quel type de famille?", se demande la sociologue Shahla Ezazi, interrogée par l'AFP.
. Les cours sur Internet sont concentrés "sur le renforcement du modèle dans lequel l'homme commande et la femme obéit", mais les gens ne changent pas de comportement sur commande du gouvernement