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Les années d’Olso ont produit un effet corrosif sur les rouages de cette organisation.
Dans le même temps, le Fatah s’est lui-même rétréci aux seuls territoires palestiniens, s’éloignant des camps de la diaspora dans lesquels il avait été fondé. La conférence du Fatah à Bethléem, en août, a témoigné de cette réduction, amplifiée par l’absence des délégués de Gaza, contrôlé par le Hamas depuis juin 2007.
Ce dernier aurait interdit toute commémoration de l’anniversaire de la mort de Yasser Arafat, dans la bande de Gaza, selon des sources concordantes. « Le service de la sécurité intérieure (du Hamas) est venu hier (lundi) et nous a demandé de ne pas imprimer de photo du président défunt ou de slogan du Fatah (le mouvement créé par Yasser Arafat) sans permission du ministère de l’Intérieur », a déclaré mardi le propriétaire d’une imprimerie de Gaza. De son côté, un responsable du mouvement rival Fatah, à Gaza, a précisé que « la sécurité intérieure a convoqué des dizaines de cadres du mouvement dans la bande de Gaza pour leur interdire toute commémoration de la mort d’Abou Ammar », le surnom de Yasser Arafat.
Yasser Arafat, de son vrai nom Mohamed Abdel Raouf Arafat al-Qudwa al-Husseini, ne pourrait que se retourner dans sa tombe face à la lente déliquescence d’une cause qu’il a toujours portée de son vivant.
Dirigeant du Fatah puis également de l’Organisation de libération de la Palestine, Abou Ammar est resté pendant plusieurs décennies une figure de l’expression des aspirations nationales palestiniennes avant de devenir un partenaire de discussions dans le cadre du processus de paix israélo-palestinien dans les années 1990.
Yasser Arafat représente alors les Palestiniens dans les différentes négociations de paix et signe les accords d’Oslo en 1993. Il devient le premier président de la nouvelle Autorité palestinienne et reçoit le prix Nobel de la Paix 1994 en compagnie de Shimon Peres et Yitzhak Rabin.
À partir de 2001, après l’échec du sommet de Taba et le déclenchement de la Seconde Intifada, il perd progressivement de son crédit auprès d’une partie de son peuple qui lui reproche la corruption de son autorité. Il se retrouve isolé sur la scène internationale tandis que les Israéliens élisent Ariel Sharon au poste de Premier ministre de l’État d’Israël, amenant un durcissement de la position israélienne vis-à-vis du dirigeant palestinien contraint à ne plus quitter Ramallah.
Cet isolement n’est rompu qu’à la veille de sa mort, quand il est emmené d’urgence à Clamart, en région parisienne, où il est décédé en 2004.