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Les affrontements se sont intensifiés mercredi, ravivant le spectre d'une guerre civile. Des explosions étaient entendues depuis le centre de la capitale et des colonnes de fumée visibles au-dessus du secteur de l'aéroport. Les tirs de roquettes ont atteint des maisons dans le quartier de Gurgi, près du centre ville, faisant des blessés, selon des témoins. Ces affrontements, les plus violents à Tripoli depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, ont éclaté après une attaque menée par un groupe armé composé de combattants islamistes et d'ex-rebelles de la ville de Misrata (200 km à l'est de Tripoli) qui tente de chasser de l'aéroport les ex-rebelles de Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli), anciens compagnons d'armes. Les heurts ont provoqué d’importants dégâts à l'aéroport et endommagé une douzaine d'avions de compagnies nationales. Cette semaine encore, les violences à Benghazi ont connu une nouvelle escalade, faisant au moins 43 morts, selon des sources médicales et militaires. Au moins cinq soldats ont ainsi été tués mardi soir dans un double attentat suicide perpétré sur une base militaire dans le sud-est de la ville, selon l'armée. Cet attentat intervient au lendemain d'accrochages meurtriers entre l'armée et des groupes islamistes déclenchés par une attaque meurtrière des milices islamistes contre une caserne.
Selon des témoins, de violents combats continuaient mercredi à opposer les deux camps dans cette ville où Wanis Abou Khamada, le commandant des Forces spéciales de l'armée à Benghazi, a promis de "traquer les terroristes où ils sont". Abou Khamada s'était allié au général dissident Khalifa Haftar qui conduit depuis le 16 mai une opération pour "éradiquer le terrorisme à Benghazi".
Les groupes radicaux, dont celui d'Ansar Asharia classé organisation "terroriste" par Washington, font la loi à Benghazi depuis la chute du régime de Kadhafi et sont pointés du doigt dans plusieurs attaques contre les intérêts occidentaux et des dizaines d'assassinats de soldats.