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"Le Maroc considère que "si le trafic doit être combattu le plus énergiquement possible, l'addiction est une condition de vulnérabilité à composantes neurobiologiques, psychologiques et environnementales certaines", a-t-il soutenu dans une allocution au nom du ministre de la Santé à l'ouverture du 5ème colloque international francophone sur le traitement de la dépendance aux opioïdes (TDO5).
Selon lui, les addictions, qui représentent aujourd’hui un enjeu de santé publique, de par leur expansion et leurs conséquences sur le plan individuel, collectif, sanitaire, socio-économique et juridique, figurent au centre des préoccupations du ministère de la Santé, notant que la santé mentale est inscrite comme axe prioritaire de la politique actuelle qui "découle d'une conviction et d'une volonté faisant des droits humains une ligne directrice".
Il a aussi rappelé, dans ce sens, que le Maroc a choisi d'agir "précocement" face aux conséquences de l'usage des drogues injectables, en développant un programme national de lutte contre les addictions, et en se basant sur une approche globale centrée sur la personne souffrant d'addictions, appuyé en cela par une société civile, "fortement mobilisée", des instances des droits humains partenaires et une "solide" coopération internationale.
Ce colloque de trois jours, organisé par le Groupe Pompidou du Conseil de l’Europe, dans le cadre de la 20ème réunion du Réseau MedNET, qui coïncide avec le 10ème anniversaire de ce Réseau, vise à discuter des moyens d'assurer un traitement de substitution aux personnes souffrant de la dépendance des drogues, en vue d'améliorer leur état de santé et leurs conditions de vie, a déclaré M. El Maaroufi à la MAP, soulignant que le Royaume est le premier pays de l'Afrique et de la région du Moyen Orient à abriter de telles manifestations.
Pour sa part, la présidente de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), Danièle Jourdain-Menniger, a souligné que ces deux événements organisés de manière conjointe, à savoir le Réseau MedNET et le TDO5, ont pour but de montrer toute l'implication, à la fois des Etats et des professionnels dans l'élaboration des politiques de lutte contre la drogue. Elle a précisé que le Réseau MedNET, qui regroupe tous les pays de la Méditerranée, représentés au sein du Conseil de l'Europe sous l'égide du groupe Pompidou, a pour objectif de mener des actions d'échanges de bonnes pratiques et de coopération Sud-Sud, sur les méthodes de prévention, et de mettre en place un observatoire des consommations, de même qu'il vise à étudier toutes les questions relatives à l'accompagnement et aux soins des usagers de drogue.
TDO5, quant à lui, est une rencontre de professionnels pour exposer le bilan de ces 10 ans de MedNET et échanger sur les pratiques professionnelles portant sur la réduction des risques, ainsi que les recherches effectuées dans le domaine de lutte contre les drogues, a-t-elle fait savoir.
Cette manifestation qui a réuni d'éminentes personnalités représentant des institutions de santé et de lutte contre les drogues, telles que le secrétaire exécutif du Groupe Pompidou du Conseil de l’Europe, Jan Malinowski, ainsi que des représentants de plus de 13 pays européens et méditerranéens, s'articule autour de plusieurs conférences, portant notamment sur "Les traités, les traitements, et les droits des usagers", "Le réseau de coopération MedNET: 10 ans et après?", ainsi qu'une table-ronde intitulée "De MedNET aux TDOC, transférer les connaissances dans le respect et la promotion des droits de l'Homme".