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La cérémonie elle-même a été marquée par la proclamation des résultats des délibérations du jury. C’est son président qui a annoncé que le prix du scénario a été décerné au film Notice de Constantinos Yiallourides, une production gréco-chypriote ; le prix du jury est allé au film portugais Cold day de Claudia Vrejao et le grand prix est allé à un film français Le saut des deux fous d’Alexandra Grau de Sola. Un palmarès radical qui met en avant la démarche cinématographique au-dessus de tout autre critère. Le modèle en est donné par le prix du scénario qui est allé à un film quasiment muet. Notice est en effet un formidable travail de communication scénographique où le mouvement au sein d’un espace restreint constitue le code de base de l’échange. Le scénario récompensé est ramené à sa nature première, une série « d’instructions » pour reprendre l’autre sens du titre Notice renvoyant à la notion de mode d’emploi. Bensaidi et son jury ont défendu l’idée du cinéma jusqu’au bout. C’est l’ultime message de ce palmarès original : au moment où il y a une inflation d’images, le cinéma doit se positionner sur ce qui fait sa spécificité. Le matin même qui a avait précédé la cérémonie des remises de prix, Faouzi Bensaidi avait donné le ton lors de la classique Leçon de cinéma où il avait présenté d’une manière succincte mais profonde sa relation au cinéma. En ce temps des formatages des esprits, le cinéma est devenu un recours pour défendre l’intelligence. Il y a risque de contamination né de l’inflation des images ambiantes ; le cinéma doit alors refuser de verser dans la facilité « montrer un verre » comme à la télévision. Le choix est celui de la beauté ; filmer la beauté aujourd’hui est un acte de résistance. Pour y parvenir, il n’y a pas mieux que les chemins sinueux ; la quête. « Il n y a pas d’autoroute sur la voie de la création ». C’est le cinéma standard qui emprunte les voix balisées. «Ce ne sera pas mon choix», a souligné le brillant cinéaste marocain.
Comme à l’accoutumée, des voix démagogiques vont s’étonner de l’absence des Marocains et des Arabes du palmarès. Elles versent dans la confusion des genres car le Festival de Tanger n’est pas une version « cinématographique » des jeux méditerranéens ; la compétition se déroule entre les films et non entre les patries ; la seule patrie de référence en l’occurrence est le cinéma !