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Ce constat que les experts de Bank Al-Maghrib (BAM) viennent de dresser, confirme que la tendance enregistrée pendant le troisième trimestre de 2012 s’est poursuivie au quatrième.
Selon les résultats trimestriels de l’enquête mensuelle de conjoncture que BAM vient de rendre publique, 33% des industriels ont qualifié ce climat de défavorable, contre 59% qui l’ont jugé moyen et seulement 9% qui l’ont considéré comme bon.
Les chefs d’entreprises sondés ont également indiqué que le développement de la production est freiné par trois entraves principales, à savoir la faiblesse de la demande avec 37% des réponses, l’accentuation de la concurrence avec 21% des réponses et la concurrence déloyale que présente le secteur informel avec un solde de 12%.
En termes d’approvisionnement, 88% des entreprises ont estimé qu’il était normal durant le troisième trimestre 2012, 10 % l'ont jugé facile (27% un trimestre auparavant) et 1% déclarent avoir éprouvé des difficultés d'approvisionnement, soit un solde positif de 9%. Malgré cela, le niveau des stocks de matières premières détenus par les entreprises est jugé comme inférieur à la normale pour le quatrième trimestre consécutif.
Cette enquête a, pour la deuxième fois consécutive, pointé du doigt le renchérissement du coût unitaire de production, qui a augmenté au cours du troisième trimestre 2012 avec un solde d'opinion de 53%, en hausse de 4 points par rapport au trimestre précédent. Une évolution qui, il faut bien le souligné, n’a épargné aucune branche.
Cette augmentation des coûts de production, qui a été attribuée essentiellement au renchérissement des matières premières non énergétiques avec un solde d'opinion de 62%, a concerné la majorité des branches à l’exception des industries du textile et du cuir, pour lesquelles, le renchérissement des matières premières énergétiques a été relevé comme étant le principal facteur de progression des coûts.
Pour ce qui est de la situation des trésoreries, elle a été estimée comme « inférieure à la normale par 52 % des industriels, normale par 47 %, et supérieure à la normale par 1 % seulement des sondés, soit un solde d'opinion négatif de 51 %, indique ladite enquête. Cette situation a, elle aussi, concerné l’ensemble des branches, particulièrement les industries chimiques et parachimiques et les industries mécaniques et métallurgiques.
L’enquête souligne dans ce sens que les « trésoreries des entreprises ont été affectées essentiellement par les difficultés de recouvrement et par les charges non financières avec des soldes respectifs de 60% et de 35% ».
Pour ce qui est des conditions de financement, l’accès au financement bancaire a été jugé comme globalement difficile au cours du quatrième trimestre 2012 avec un solde d’opinion négatif de 26%. Cette situation a concerné la majorité des branches. Les entreprises sondées ont précisé qu’au cours de la même période, le coût de crédit a connu une augmentation avec un solde d’opinion de 5%.
Par ailleurs, l’enquête de BAM montre que les industriels s’attendent à une amélioration du climat des affaires au cours de ce trimestre. Une affirmation qui a été pourtant martelée pendant le trimestre précédent sauf que la réalité a été autre.