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![Claude Meryem Benabdeljlil à l’ombre des émotions en fleurs Claude Meryem Benabdeljlil à l’ombre des émotions en fleurs](https://www.libe.ma/photo/art/default/4892750-7299013.jpg?v=1352283979)
Ben Yessef, peintre de renom, évoque dans la présentation qu’il a faite pour l’exposition des toiles de Claude Meryem Benabdeljlil , le « travail silencieux et passionné » de ce peintre . Il avait déjà remarqué lors de leur rencontre en 1992 à l’exposition universelle de Séville l’enthousiasme de cette artiste, discrète, exigeante, émerveillée.
Son émerveillement, Claude Meryem Benadeljlil le doit à sa grand-mère, quand à l’âge de 12 ans elle lui fit exécuter une toile colorée qui allait l’émouvoir profondément. Une émotion étrange, inconnue, telle que ce peintre n’aura de cesse de la revivre, de la renouveler, et de la retransmettre avec fidélité au public. Claude Meryem Benabdeljlil puisera dans cette émotion initiale «l’ambiance intimiste» (l’expression est de Ben Yessef) qui caractérisera son œuvre et qui fera de sa maison un jardin de fleurs.
Les larmes qu’elle versa le jour où un responsable d’une galerie indélicat était resté insensible à cette émotion que Claude Meryem Benabdeljlil tentait d’exprimer par un foisonnement féerique de fleurs ne la découragèrent pas. Inlassablement, elle fera tout pour réduire, comme le dit justement Ben Yessef « la distance entre elle et le monde difficile de la technique » dans l’art de peindre.
Passionnée, elle l’était déjà tout au début de son itinéraire artistique, elle le devint encore plus après cette indélicatesse, et le restera depuis qu’à l’âge de 35 ans, dans un quartier de Rabat ou elle habitait, au cours d’un mois de Ramadan, elle ressentit inexorablement un impérieux élan qui la poussait, toute autodidacte qu’elle était alors, à fixer sur la toile la singularité de l’émotion initiale. Un « coup de cœur » qui lui fit confusément prendre conscience que « l’on apprend à peindre en peignant » comme le dit un artiste espagnol, ou comme l’affirme Claude Monet, c’est d’abord en aimant la peinture que l’on peint.
Depuis Claude Meryem Benabdeljalil s’identifiera à cet amour et à cette passion. Cette première phase d’un réalisme pointilleux, elle l’assumera courageusement dans un univers ou l’abstraction géométrique était et est encore la référence incontournable de toute création plastique. Indifférente à ce bouillonnement désordonné du paysage pictural marocain, isolée parce qu’elle le veut pour rester fidèle à cette émotion primale Claude Meryem Benabdeljlil peindra à contre courant. Ce qu’elle voulait, éloignée de toute mode, c’est capter le réel, reproduire la nature qui l’entoure et qui l’habite. Une nature joyeuse, gaie, luxuriante, foisonnante, belle, de cette beauté virginale des premiers temps de la création. Retrouver dans la pureté de la nature qu’elle donne à voir le paradis originel, perdu mais présent en l’homme comme un regret.
Pour atteindre cet absolu de pureté, C.M.Benabdeljlil découvrira que la passion ne suffisait pas et qu’il fallait pour relever ce défi acquérir une technicité qui fera que dans ses représentations la rose trémière sera trémière, le nénuphar, nénuphar, les anémones ouvertes, resteraient anémones ouvertes et la lumière rouge, d’une vraie couleur rouge.
Redoutable défi ; dans lequel allait s’engager ce peintre : reproduire la nature aux premiers temps de la création; le paradis d’avant le péché, d’avant la damnation. Sans s’en douter elle se situera à l’opposé d’un autre peintre Bouchta Elhayani qui lui, peint sur ses toiles un monde sans fleurs, sans couleurs, un monde d’après le paradis dont la beauté n’est pas gaie, mais impure.
Elle a consacré ces années d’apprentissage, dans l’atelier d’un maitre reconnu; à pister les secrets de fabrication qui l’aideraient à la réhabiliter. Sa palette accueillera tout un arc en ciel de couleurs. Aucune exception qui en exclurait quelques unes. Elle traquera les nuances avec une persévérance scrupuleuse. C’est là qu’elle découvrira que la couleur et ses nuances sont lumière et que la beauté est révélée par les jeux de cette lumière sur les objets et les paysages.
Elle ira jusqu’à simuler dans l’obscurité des lieux l’irruption de la lumière. De cette révélation du jeu subtil de l’ombre et de la lumière, elle fera l’espace de son œuvre. Parce qu’elle s’épanouit comme une symphonie dans cette danse d’ombres et de rayons de lumière, la nature selon C. M. Benabdeljlil est source de bonheur. La peindre sera un moment de jouissance ineffable. « De la couleur avant toute chose et pour cela je préfère être coloriste et naturaliste et m’éloigner d’une abstraction muette et sans éclat ». C’est ce que semble dire Claude Meryem Benabdeljlil au cours de ces deux expositions à un public avide d’instants de bonheur, et d’élévation. Ce message peut paraitre insolite dans un paysage artistique qui privilégie la représentation des convulsions qui enlaidissent la nature dans un monde fatigué. C. M. Benabdeljlil fait-elle œuvre «écologiste» ? Elle serait étonnée d’une telle lecture, vous dira dans sa modestie qu’elle n’en sait rien, qu’elle n’ambitionne de transmettre aucun message, et que ce qui la motive le plus « c’est de peindre pour peindre ». Le visiteur de son exposition (galerie Kais) ne peut pas à la fin d’un parcours éblouissant ne pas se souvenir des vers de Baudelaire dans son « Invitation au voyage ».
Là, tout n’est qu’ordre et beauté
Luxe, calme et volupté.
Dans les toiles offertes à voir le meubles sont luisants comme dans le poème, décoratifs. « Les rares fleurs » mêlent leurs odeurs aux « vagues senteurs » d’une intimité chaleureuse. Tout dans cet univers « parlerait à l’âme » la langue secrète de la paix, des jours heureux, des émotions voluptueuses. Seulement aucune humanité n’est là pour partager avec l’artiste cette douce volupté. L’homme est absent. Il y a certes dans les premières toiles quelques jeunes filles en fleurs, un vieillard souriant sur un âne, mais très vite, l’humanité disparaitra de ses toiles. Rares sont les peintres au Maroc qui occultent ainsi dans leurs œuvres les êtres vivants. Un jour ou l’autre ils les introduisent et parfois n’hésitent pas à représenter une foule populeuse. La vie prend possession de la toile, inévitablement. C.M.Benadeljlil la bannit. Chez Ben Yessef, c’est un pigeon qui vient ainsi animer une nature inerte. Chez Aherdane, il suffit parfois d’un œil pour que cette présence d’un être vienne rassurer le public ou l’inquiéter. Chez C.M .Benabdeljlil, rien de tel. Cette absence voulue, assumée, revendiquée est une énigme.
Elle n’est pas naturelle chez un artiste amoureux de la nature et dont le métier en dehors de la peinture est d’être une « spécialiste du vivant ».
« La nature est un temple ou de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles »...dit le poète. L’homme y passe à travers des « forêts de symboles ». Le peintre serait- il insensible à ces voix et à ces symboles qui habitent cette nature? C.M.Benabdeljlil sait pourtant qu’ils participent d’une nature idéalisée. Assurément, elle sait aussi que l’homme est prédateur, qu’il est celui par qui l’altération a commencé, par qui elle persévère infatigable jusqu’à la laideur .Et c’est une protestation qui se déploie dans ces toiles comme un appel à sauvegarder la pureté menacée.
C.M. Benabdeljlil, en n’invitant pas de représentation de l’être vivant, en particulier de l’homme dans ses toiles s’inscrit dans un aniconisme inconscient. L’on sait que « la querelle des images » dans les trois religions monothéistes a interdit la représentation de l’œuvre de Dieu, créée à son image et que la reproduire serait blasphématoire. Cette tendance de nos jours est en train de renaitre de ses cendres. Mais ce serait quelque peu facile de solliciter dans ce sens l’humilité d’une œuvre qui ne se veut que pure saveur esthétique. Les changements, toutefois qui commencent à se faire voir dans les toiles de C.M. Benabdeljlil autoriseraient une lecture aussi audacieuse. Claude Meryem Benabdeljlil qui bannit le vivant, ne pouvait pas continuer indéfiniment à dupliquer le réel. Cette voie aurait été pour l’artiste épuisante, parce que répétitive, sans issue parce que s’interdisant toute innovation. Un saut qualificatif allait s’opérer dans l’acte de peindre et C.M. Benabdeljlil, insensiblement, intuitivement va s’engager dans l’abstraction lyrique qui lui fera dépasser tout aniconisme.
Des toiles présenteront des rayons lumineux qui s’entrelacent, mais C.M.Benabdeljlil délaissera à tort cette voie prometteuse pour adopter les figures géométriques qui continueront à rappeler les fleurs et les feuilles des premiers temps de son aventure artistique.
En tournant la page à un surréalisme dont elle pressentait les limites, s’acheminant vers un impressionnisme chatoyant, vers de plus en plus une abstraction qui renouvelle son lyrisme C.M.Benabdeljlil invente un univers qui sera sa marque distinctive dans le paysage pictural marocain.
On dira, quand ce renouveau de l’inspiration ne sera plus timide, quand l’artiste s’engagera dans ce chemin périlleux de l’affirmation de sa marque distinctive que c’est du Claude Meryem Benabdeljlil comme quand on dit c’est du Melihi, du Dibaji ou du Belkahia . Ce saut esthétique, déterminant pour l’avenir de cette œuvre picturale fera naitre C.M.Benabdeljlil à une reconnaissance incontestée par les plus sourcilleux des propriétaires des galeries et la fera admettre comme artiste à part entière dans le paysage esthétique national ou l’art est souvent source de conflits, de refus et d’exclusions.
Claude Meryem Benabdeljlil, dès lors, ne versera plus de larmes dans plus aucune des galeries d’exposition nationales ou internationales.
Son émerveillement, Claude Meryem Benadeljlil le doit à sa grand-mère, quand à l’âge de 12 ans elle lui fit exécuter une toile colorée qui allait l’émouvoir profondément. Une émotion étrange, inconnue, telle que ce peintre n’aura de cesse de la revivre, de la renouveler, et de la retransmettre avec fidélité au public. Claude Meryem Benabdeljlil puisera dans cette émotion initiale «l’ambiance intimiste» (l’expression est de Ben Yessef) qui caractérisera son œuvre et qui fera de sa maison un jardin de fleurs.
Les larmes qu’elle versa le jour où un responsable d’une galerie indélicat était resté insensible à cette émotion que Claude Meryem Benabdeljlil tentait d’exprimer par un foisonnement féerique de fleurs ne la découragèrent pas. Inlassablement, elle fera tout pour réduire, comme le dit justement Ben Yessef « la distance entre elle et le monde difficile de la technique » dans l’art de peindre.
Passionnée, elle l’était déjà tout au début de son itinéraire artistique, elle le devint encore plus après cette indélicatesse, et le restera depuis qu’à l’âge de 35 ans, dans un quartier de Rabat ou elle habitait, au cours d’un mois de Ramadan, elle ressentit inexorablement un impérieux élan qui la poussait, toute autodidacte qu’elle était alors, à fixer sur la toile la singularité de l’émotion initiale. Un « coup de cœur » qui lui fit confusément prendre conscience que « l’on apprend à peindre en peignant » comme le dit un artiste espagnol, ou comme l’affirme Claude Monet, c’est d’abord en aimant la peinture que l’on peint.
Depuis Claude Meryem Benabdeljalil s’identifiera à cet amour et à cette passion. Cette première phase d’un réalisme pointilleux, elle l’assumera courageusement dans un univers ou l’abstraction géométrique était et est encore la référence incontournable de toute création plastique. Indifférente à ce bouillonnement désordonné du paysage pictural marocain, isolée parce qu’elle le veut pour rester fidèle à cette émotion primale Claude Meryem Benabdeljlil peindra à contre courant. Ce qu’elle voulait, éloignée de toute mode, c’est capter le réel, reproduire la nature qui l’entoure et qui l’habite. Une nature joyeuse, gaie, luxuriante, foisonnante, belle, de cette beauté virginale des premiers temps de la création. Retrouver dans la pureté de la nature qu’elle donne à voir le paradis originel, perdu mais présent en l’homme comme un regret.
Pour atteindre cet absolu de pureté, C.M.Benabdeljlil découvrira que la passion ne suffisait pas et qu’il fallait pour relever ce défi acquérir une technicité qui fera que dans ses représentations la rose trémière sera trémière, le nénuphar, nénuphar, les anémones ouvertes, resteraient anémones ouvertes et la lumière rouge, d’une vraie couleur rouge.
Redoutable défi ; dans lequel allait s’engager ce peintre : reproduire la nature aux premiers temps de la création; le paradis d’avant le péché, d’avant la damnation. Sans s’en douter elle se situera à l’opposé d’un autre peintre Bouchta Elhayani qui lui, peint sur ses toiles un monde sans fleurs, sans couleurs, un monde d’après le paradis dont la beauté n’est pas gaie, mais impure.
Elle a consacré ces années d’apprentissage, dans l’atelier d’un maitre reconnu; à pister les secrets de fabrication qui l’aideraient à la réhabiliter. Sa palette accueillera tout un arc en ciel de couleurs. Aucune exception qui en exclurait quelques unes. Elle traquera les nuances avec une persévérance scrupuleuse. C’est là qu’elle découvrira que la couleur et ses nuances sont lumière et que la beauté est révélée par les jeux de cette lumière sur les objets et les paysages.
Elle ira jusqu’à simuler dans l’obscurité des lieux l’irruption de la lumière. De cette révélation du jeu subtil de l’ombre et de la lumière, elle fera l’espace de son œuvre. Parce qu’elle s’épanouit comme une symphonie dans cette danse d’ombres et de rayons de lumière, la nature selon C. M. Benabdeljlil est source de bonheur. La peindre sera un moment de jouissance ineffable. « De la couleur avant toute chose et pour cela je préfère être coloriste et naturaliste et m’éloigner d’une abstraction muette et sans éclat ». C’est ce que semble dire Claude Meryem Benabdeljlil au cours de ces deux expositions à un public avide d’instants de bonheur, et d’élévation. Ce message peut paraitre insolite dans un paysage artistique qui privilégie la représentation des convulsions qui enlaidissent la nature dans un monde fatigué. C. M. Benabdeljlil fait-elle œuvre «écologiste» ? Elle serait étonnée d’une telle lecture, vous dira dans sa modestie qu’elle n’en sait rien, qu’elle n’ambitionne de transmettre aucun message, et que ce qui la motive le plus « c’est de peindre pour peindre ». Le visiteur de son exposition (galerie Kais) ne peut pas à la fin d’un parcours éblouissant ne pas se souvenir des vers de Baudelaire dans son « Invitation au voyage ».
Là, tout n’est qu’ordre et beauté
Luxe, calme et volupté.
Dans les toiles offertes à voir le meubles sont luisants comme dans le poème, décoratifs. « Les rares fleurs » mêlent leurs odeurs aux « vagues senteurs » d’une intimité chaleureuse. Tout dans cet univers « parlerait à l’âme » la langue secrète de la paix, des jours heureux, des émotions voluptueuses. Seulement aucune humanité n’est là pour partager avec l’artiste cette douce volupté. L’homme est absent. Il y a certes dans les premières toiles quelques jeunes filles en fleurs, un vieillard souriant sur un âne, mais très vite, l’humanité disparaitra de ses toiles. Rares sont les peintres au Maroc qui occultent ainsi dans leurs œuvres les êtres vivants. Un jour ou l’autre ils les introduisent et parfois n’hésitent pas à représenter une foule populeuse. La vie prend possession de la toile, inévitablement. C.M.Benadeljlil la bannit. Chez Ben Yessef, c’est un pigeon qui vient ainsi animer une nature inerte. Chez Aherdane, il suffit parfois d’un œil pour que cette présence d’un être vienne rassurer le public ou l’inquiéter. Chez C.M .Benabdeljlil, rien de tel. Cette absence voulue, assumée, revendiquée est une énigme.
Elle n’est pas naturelle chez un artiste amoureux de la nature et dont le métier en dehors de la peinture est d’être une « spécialiste du vivant ».
« La nature est un temple ou de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles »...dit le poète. L’homme y passe à travers des « forêts de symboles ». Le peintre serait- il insensible à ces voix et à ces symboles qui habitent cette nature? C.M.Benabdeljlil sait pourtant qu’ils participent d’une nature idéalisée. Assurément, elle sait aussi que l’homme est prédateur, qu’il est celui par qui l’altération a commencé, par qui elle persévère infatigable jusqu’à la laideur .Et c’est une protestation qui se déploie dans ces toiles comme un appel à sauvegarder la pureté menacée.
C.M. Benabdeljlil, en n’invitant pas de représentation de l’être vivant, en particulier de l’homme dans ses toiles s’inscrit dans un aniconisme inconscient. L’on sait que « la querelle des images » dans les trois religions monothéistes a interdit la représentation de l’œuvre de Dieu, créée à son image et que la reproduire serait blasphématoire. Cette tendance de nos jours est en train de renaitre de ses cendres. Mais ce serait quelque peu facile de solliciter dans ce sens l’humilité d’une œuvre qui ne se veut que pure saveur esthétique. Les changements, toutefois qui commencent à se faire voir dans les toiles de C.M. Benabdeljlil autoriseraient une lecture aussi audacieuse. Claude Meryem Benabdeljlil qui bannit le vivant, ne pouvait pas continuer indéfiniment à dupliquer le réel. Cette voie aurait été pour l’artiste épuisante, parce que répétitive, sans issue parce que s’interdisant toute innovation. Un saut qualificatif allait s’opérer dans l’acte de peindre et C.M. Benabdeljlil, insensiblement, intuitivement va s’engager dans l’abstraction lyrique qui lui fera dépasser tout aniconisme.
Des toiles présenteront des rayons lumineux qui s’entrelacent, mais C.M.Benabdeljlil délaissera à tort cette voie prometteuse pour adopter les figures géométriques qui continueront à rappeler les fleurs et les feuilles des premiers temps de son aventure artistique.
En tournant la page à un surréalisme dont elle pressentait les limites, s’acheminant vers un impressionnisme chatoyant, vers de plus en plus une abstraction qui renouvelle son lyrisme C.M.Benabdeljlil invente un univers qui sera sa marque distinctive dans le paysage pictural marocain.
On dira, quand ce renouveau de l’inspiration ne sera plus timide, quand l’artiste s’engagera dans ce chemin périlleux de l’affirmation de sa marque distinctive que c’est du Claude Meryem Benabdeljlil comme quand on dit c’est du Melihi, du Dibaji ou du Belkahia . Ce saut esthétique, déterminant pour l’avenir de cette œuvre picturale fera naitre C.M.Benabdeljlil à une reconnaissance incontestée par les plus sourcilleux des propriétaires des galeries et la fera admettre comme artiste à part entière dans le paysage esthétique national ou l’art est souvent source de conflits, de refus et d’exclusions.
Claude Meryem Benabdeljlil, dès lors, ne versera plus de larmes dans plus aucune des galeries d’exposition nationales ou internationales.