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Cette nomination serait à même de mettre fin à une campagne de propagande que menaient le Polisario et son parrain algérien, prétendant que Van Walsum était un pro-marocain. Mais cette position ne reflète pas la vérité. Le diplomate hollandais a toujours gardé la neutralité requise dans ce genre de situation. Ses propos et déclarations pour la presse espagnole, notamment son dernier entretien avec El Pais, le prouvent. Ce n'est, en effet, que vers de la fin de son mandat, que l'ex-envoyé spécial a fait connaître son opinion personnelle après s’être fait une idée très claire du dossier.
Dans l'un de ses derniers rapports présentés à huis clos, devant les quinze membres du Conseil de sécurité, Walsum a appelé la communauté internationale à adopter une action courageuse. Il a souligné dans ce rapport : "La principale raison pour laquelle je trouve intolérable le statu quo est qu'il est trop aisément accepté, non seulement par des spectateurs non engagés des pays lointains, mais aussi par les partisans inconditionnels du Polisario, qui n'ont pas vécu eux-mêmes dans les camps, mais qui sont convaincus que ceux qui y vivent préfèreraient y rester indéfiniment au lieu d'opter pour une solution négociée en deçà de l'indépendance totale". Une manière de dire : voilà mes conclusions. « Un Etat sahraoui au Sahara semble irréaliste et n'est politiquement pas viable », avait-il écrit en substance.
La mission du nouvel envoyé, qui avait déjà expérimenté ses connaissances diplomatiques au Proche-Orient, ne sera pas facile, estiment de nombreux observateurs. Le timing de sa nomination est des plus délicats. Alger et ses affidés de Tindouf veulent, en effet, reprendre les négociations, en ignorant les précédents rounds. Ce que Rabat ne pourrait admettre.
Le ministre d'Etat, Mohamed Elyazghi, a précisé, récemment dans un entretien avec le quotidien marocain « Al Massaâ », que les négociations avaient connu un certain progrès et des points positifs et que l'on ne pourrait reprendre à zéro ». En effet, les Nations unies estiment que le projet d'autonomie proposé par le Maroc est « une initiative sérieuse », qu'il faut prendre en compte. Le communiqué de l'ONU indique que M. Ross va travailler avec les parties en présence et les pays voisins pour poursuivre les progrès réalisés. Entre les lignes, la communauté internationale sait très bien que « les voisins » n'est qu'un substantif au pluriel qui camoufle un voisin au singulier, aux couleurs d'une partie totalement impliquée, à savoir l'Algérie.