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Mais pour le moment, c’est ici au Maroc que cela se passe et le pays organisateur, qui du mauvais résultat de son troisième match, s’est classé second du Groupe A, ira jouer mercredi à Marrakech le premier du Groupe B, l’Egypte qui, elle, n’a pas tremblé devant l’Afrique du Sud. Les Pharaons se sont imposés devant les Bafana Bafana (2-0). Dans l’autre confrontation de ce groupe le Gabon, qui a supplanté la Côte d’Ivoire (3-1), prend la deuxième place et ira tâter, en conséquence, les crampons des athlétiques sénégalais à Tanger, mardi.
Pour ce qui est de la qualification de la sélection olympique marocaine vendredi, elle la doit au chant de cygne de la sélection nigériane, qui affrontant les olympiques algériens, s’en est donnée à cœur-joie en l’écrasant 4-1, nous libérant ainsi un strapontin au carré d’as. Si la victoire du Sénégal, à Tanger, sur notre sélection ne souffre d’aucune fausse note tant elle est incontestable, la surprenante défaite algérienne s’apparente à un Waterloo qui fort heureusement pour nous, nous a ouvert les voies d’un bonheur même si c’est dans la douleur. On ne pourra donc assez rendre hommage à ce Nigeria qui non seulement nous a qualifié, mais en plus, a joué le jeu dans le meilleur esprit d’une compétition tout juste débutante. C’est tout à son honneur.
Pour en revenir à nos jeunes compatriotes qui sont passés par un soupirail vendredi à Tanger, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Après un bon début de rencontre où ils auraient pu largement mener au score, ils se sont petit-à-petit fait désintégrer pour se faire finalement croquer physiquement par des Sénégalais époustouflants d’aise, en la matière. Le but de l’élégant Ba, au bout de la demi-heure, en est l’illustration même. Le libéro sénégalais, après avoir subtilisé le ballon à deux attaquants marocains dans la moitié de son terrain, a passé en revue le milieu, avec en bonus un petit pont et déclenché ensuite un tir à ras de terre dans l’angle mort droit du keeper marocain Kharroubi, bien frileux lors de cette rencontre. Un chef-d’œuvre, chapeau l’artiste. Pim Verbeek n’en avait que les yeux pour constater les dégâts. Ses gamins par la suite ne s’en sont plus remis et ont même étalé face à ces athlétiques Lionceaux de la Teranga d’inquiétantes insuffisances sur le plan physique. Ils tenteront bien par la suite de revenir au score mais en vain. Cette volonté qui a été pour le moins brouillonne aura dénudé certaines failles au sein du dispositif défensif mis en place par Pim Verbeek, puisqu’en s’appliquant à trop attaquer nos Lionceaux, ont ouvert des brèches heureusement mal exploitées par leurs vis-à-vis.
Mercredi face aux Egyptiens, il faudra à Pim Verbeek privé de deux atouts majeurs, Zakaria Berdich et Abdelaziz Berrada et très probablement de Qasmi, stimuler ses poulains au mieux car ce sera pour ainsi dire le même son de cloche, du moins pour ce qui est du physique, les pharaons étant des assidus de la chose. De plus, quand on sait que notre sélectionneur avait poussé un ouf de soulagement lors de l’annonce des groupes de peur d’affronter l’Egypte, on est en droit d’avoir quelques craintes quant au futur proche de nos Lionceaux. Il va falloir leur inculquer qu’une demi-finale de compétition n’est pas une rencontre de groupe et leur dernière en date est fortement à oublier. A présent, il faut positiver et faire confiance à ces jeunots prometteurs, ils nous ont montré tant de belles choses avant cette soirée cauchemardesque. L’espoir demeure et qui vivra verra !
Ils ont dit
Pim Verbeek (entraineur du Maroc): "L'équipe du Sénégal a persévéré pour atteindre les demi-finales. Elle dispose de joueurs talentueux. Leurs gros gabarits et force physique nous ont poussés à éviter les balles aériennes. Ils nous ont beaucoup mis en difficulté. Après avoir encaissé le premier but, on n'a pas pu revenir dans la partie malgré les multiples occasions qui se sont offertes à nous. Lors des 15 dernières minutes, on a joué le tout pour le tout, mais vainement. Nous n'étions pas au top de notre niveau. Certains joueurs étaient dépourvus d'expérience et n'étaient pas bien concentrés. Nous étions acculés à courir après l'égalisation. Il faut noter également la fatigue ressentie chez plusieurs joueurs, due au cumul des matches. Désormais, il reste 90 minutes pour les deux formations pour atteindre les JO de Londres. Nous attendons l'occasion de prendre notre revanche en finale. On doit se déplacer maintenant à Marrakech pour y disputer les demi-finales. J'espère qu'on sortira un bon match pour valider notre ticket".
Abdoulaye Sarr (entraîneur du Sénégal): "Je tiens à féliciter les deux équipes pour leur qualification pour le dernier carré. Le match était très équilibré. Il n y'avait pas de domination nette de l'une des deux parties. A priori, c'était un match difficile pour les deux équipes. La sélection marocaine devance d'un cran certaines équipes, notamment sur le plan tactique, avec une bonne organisation du jeu et une stratégie appliquée en fonction de chaque match. On devait gêner les joueurs marocains, ne pas les laisser développer leur propre jeu et les faire déjouer pour installer notre jeu. On a eu plus de réussite en marquant le but de la victoire. Notre équipe commence à monter en puissance. Il faut désormais pousser les joueurs à aller au-delà de leurs limites pour s'assurer une qualification pour les JO de Londres".