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La Fédération nationale des Chambres professionnelles a adressé un courrier à tous les partis leur demandant la nécessaire représentativité des Chambres chez les conseillers. Au sein de plusieurs formations politiques, de plus en plus de voix s'élèvent, allant jusqu'à réclamer un mémorandum rectificatif où la représentation des Chambres professionnelles et celle des salariés à la deuxième Chambre seraient clairement établies. « Il faut noter que la représentation des Chambres professionnelles est une pratique institutionnelle marocaine. Les Chambres ont toujours été représentées sous la Coupole, chez nous. Une telle pratique, devenue une sorte de droit acquis, n'existe pas par exemple dans nombre de pays démocratiques», explique Nabil Benabdallah, le secrétaire général du PPS.
Le débat est ouvert et il se fait de plus en plus bruyant. Au PAM par exemple, il se fait particulièrement entendre. « La réforme a clairement ses forces de résistance qui ont peur pour leurs intérêts personnels, étroits et immédiats. L'intérêt général, la démocratie deviennent alors très accessoires pour ces gens-là », soutient un membre fondateur du Parti Authenticité et Modernité.
La bataille de la Chambre des conseillers et de reconfiguration a comme réveillé les vieux démons. Dans plusieurs partis, on penche pour une solution médiane qui pourrait peut-être donner satisfaction à ceux et celles des Chambres professionnelles. L'idée de transformer la Fédération nationale des Chambres professionnelles en conseil des Chambres professionnelles qui serait constitutionnalisé fait son chemin. « Mais attention à l'overdose de conseils. Il ne faudrait pas non plus que la prochaine Constitution que va adopter le Maroc soit la Constitution des conseils ! », met en garde cet homme politique dont le cœur bat à gauche.
Les salariés aussi veulent avoir voix au chapitre parlementaire. Qu'ils soient du secteur public ou de celui du privé, ils sont loin de se satisfaire d'une représentation au Conseil économique et social. « Le Conseil économique et social n'a pas de pouvoir décisionnel et ne peut peser, de la même manière que l'institution législative, sur les politiques publiques», fait valoir ce syndicaliste. Les syndicats le disent haut et fort : ils vont se battre jusqu'au bout pour le maintien de leur quota à la deuxième Chambre.
En terre marocaine, la présence des salariés à la Chambre des conseillers est aussi affaire de pratique… institutionnelle. Et à gauche de l'échiquier politique, de plus en plus de partis plaident pour la représentation parlementaire des salariés.
Passés la fièvre et l'engouement de la réforme de la Constitution, les partis sont aujourd'hui confrontés à des réalités concrètes, presque prosaïques. De vrais débats vont-ils pour autant s'ouvrir ? Au sein de la classe politique, ils sont en tout cas nombreux à croiser les doigts…