Auparavant, les conseillers avaient adopté la deuxième partie du projet de loi de Finances 2009 relative aux dépenses, alors que les projets des budgets sectoriels ont été adoptés par les commissions concernées. La première partie du projet de loi concernant les ressources a été approuvée lundi soir à la majorité par la Chambre des conseillers.
Lors des débats, certains groupes ont exprimé leur inquiétude quant à la capacité du projet de loi de Finances 2009 à faire face à la crise financière internationale et à celle du gouvernement à honorer ses engagements suite à cette conjoncture internationale difficile.
Le Groupe fédéral de l'unité et de la démocratie, constitué dernièrement par la FDT à la Chambre des conseillers et qui a voté contre, est convaincu que ce projet ne répond pas aux attentes de la classe ouvrière marocaine, que ce soit au niveau des mesures financières ou fiscales, à même de la soutenir en tant que partie génératrice de richesses, a déclaré Abdelhamid Fathi, président du Groupe. Ce projet, a-t-il noté également, n'est pas en mesure de faire de cette classe un acteur principal dans tous les domaines liés au développement humain, alors que la législation en vigueur ne permet pas de défendre ses acquis et ses droits.
Le projet de loi de Finances n'est pas un texte isolé, mais doit être placé dans son contexte politique, économique et social et prendre en considération les préoccupations des citoyens en général et de la classe ouvrière en particulier, a-t-il souligné.
Ce projet n'accorde pas l'importance nécessaire aux couches moyennes en tant qu'élément fondamental dans l'équilibre de la société, a indiqué Abdelhamid Fathi.
A la lumière de ce projet et des réunions tenues jusque-là, les perspectives du dialogue social ne sont guère prometteuses et ne répondent pas au minimum des revendications des ouvriers, a-t-il conclu.
Le ministre de l'Economie et des Finances, Salah Eddine Mezouar, a assuré que le gouvernement honorera ses engagements et ne renoncera pas aux réformes engagées, notamment dans le domaine de la fiscalité.
Il a également souligné la détermination du gouvernement à préserver les équilibres sociaux à travers la poursuite des grands chantiers dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de l'habitat.